Déjà utilisées en Normandie depuis l'an dernier, 19 voitures-radar privées sillonneront à terme la Bretagne. En Ille-et-Vilaine, elles sont déjà en phase de reconnaissance des itinéraires depuis septembre dernier. Les contrôles débutent ce mois de janvier, avec trois véhicules dédiés.
On ne les verra pas, parce qu'elles seront banalisées. Mais elles... nous verront très bien !
Bardées de capteurs et d'électronique embarquée, elles sauront déceler les grands excès de vitesse.
Pas de force de l'ordre à bord
L'Etat externalise peu à peu son dispositif de radars mobiles. Un seul chauffeur sera au volant du véhicule, employé par une société privée. L'entreprise est rémunérée en fonction du nombre de kilomètres parcourus, et en aucun cas au nombre d'infractions enregistrées. Pas question donc, de faire du chiffre.
Auparavant, les voitures-radar circulaient avec deux policiers ou deux gendarmes à bord. Les effectifs libérés pourront ainsi être progressivement réassignés à des tâches de contrôles d'alcoolémie ou de prise de stupéfiants, et toujours bien sûr de contrôles de vitesses. A terme, c'est un gain de 400 emplois à temps plein sur tout le territoire national.
Un peu de marge
Ces voitures, propriété exclusive de l'Etat fonctionneront sept jours sur sept, nuit et jour, six à huit heures par jour en moyenne. Elles sont équipées d'un flash infra-rouge, non visible par les automobilistes. Elles "flasheront" les véhicules roulant dans le même sens, ou les véhicules qu'elles croisent.
Elles opèrent sur des trajets dûment spécifiés par la Préfecture, en fonction de leur dangerosité ou du nombre d'accidents répertoriés. Leur marge de tolérance est légèrement supérieure aux autres radars de contrôle.
Le prestataire privé doit effectuer précisément le nombre de kilomètres qui lui a été fixé par l'Etat. S'il en effectue moins, sa rémunération sera diminuée d'autant. S'il en effectue plus, non seulement il ne verra pas sa rémunération augmenter, mais il devra payer une amende.
Sachez que les chauffeurs n'ont aucun accès aux infractions relevées, et ne sont pas prévenus quand c'est le cas.
Enfin, les données enregistrées sont envoyées de façon cryptée au centre national de traitement des infractions, basé à Rennes.