Un second procès débute ce 23 septembre à Rennes après la collision qui a eu lieu en 2011, entre un train et un camion au passage à niveau, à Saint-Médard-sur-Ille. Les victimes aimeraient pouvoir passer à autre chose.
Un second procès démarre ce 23 septembre à Rennes après la collision qui a eu lieu en 2011, entre un train et un camion au passage à niveau à Saint-Médard-sur-Ille. Trois personnes sont décédées, plus de soixante autres ont été blessées, dont certaines très gravement.
Annie, mère d’une des victimes est présente ce matin. Son fils était âgé de 17 ans à l’époque. Il a été grièvement blessé. Après l'accident, il a passé deux ans en soins et a toujours des séquelles. Lui ne veut plus entendre parler de cette histoire.
Elle et son mari sont toujours profondément bouleversés. "C’est émouvant de revivre ça" explique-t-elle. "Nous sommes toujours traumatisés. Tout dans notre vie nous ramène à ça : des bruits de sirènes, même des images dans des films. Mon mari vient de consulter pour un syndrome post-traumatique alors que ça fait huit ans. On pensait qu’on passerait au-dessus…Ce n’est jamais fini."
De ce procès, elle n’en attend rien "ça va être une bataille de juristes" mais elle lance "qu’on ne nous oublie pas !".
Annie dit comprendre la position de la SNCF mais ne l’admet pas. "Eux ne souffrent pas dans leur chair, ça reste un dossier." Elle relève que le premier procès en avril 2018 l’avait beaucoup soulagée notamment lorsque le chauffeur du camion avait exprimé ses remords. "Sa vie aussi à lui est foutue."
Sandrine fait aussi partie des victimes. "Je suis un peu stressée de revenir, cela fait remonter les souvenirs. Ce n’est pas agréable." Elle aimerait en finir avec la procédure, que ce soit terminé aujourd’hui, pour pouvoir passer à autre chose.
D'autres parties civiles sont absentes et ont écrit à la cour, se disant satisfaites du premier jugement. Le conducteur du camion avait été condamné à 36 mois de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel avait également condamné SNCF Réseau et SNCF Mobilités à une peine de 600 000 € d'amende cumulée.
Ce lundi matin, les débats porteront sur le rappel des faits avant l'audition du chauffeur du train et des officiers de police qui étaient présents sur les lieux en 2011.