La production de déchets en France a doublé en 40 ans. En Bretagne, pour réduire ces volumes, des communes ont mis en place la redevance incitative. La facture dépend des quantités déposées ou de la fréquence du ramassage. La gestion des déchets, le thème de l'Heure du Débat ce dimanche à 11h
La France comme de nombreux pays produit de plus en plus de déchets. Chaque foyer en produit un kilo en moyenne par jour aujourd'hui. La gestion des déchets, c'est donc le thème traité cette semaine dans l'émission l'Heure du débat, ce dimanche à 11h. Un exemple : la taxe incitative à la réduction des déchets, qui selon les endroits et la façon dont elle est mise en place peut être efficace ou virer au fiasco total.
A Lanhélin (35), les résultats de la redevance incitative sont positifs
Depuis 2005, les habitants de Lanhélin, en Ille-et-Vilaine paient le traitement de leurs déchets selon le volume qu'ils produisent. C'est ce qu'on appelle la taxe incitative à la réduction de ses déchets. A Lanhélin, les foyers composés d'un couple ou d'une personne seule, disposent de petits bacs, les familles avec enfants, de plus grands. Chacun fait des efforts pour réduire ses déchets et donc sa facture et ça peut marcher. En 10 ans, la réduction est d'une centaine de kilos de déchets par an et par habitant. En 2005, on était à 256 kg, on est à 154 kg de déchets par an aujourd'hui.
Un fiasco à Nivillac (56)
La redevance incitative n'est pas une réussite partout. Dans le Sud du Morbihan, sa mise en place a fait couler beaucoup d'encre et a finalement viré au fiasco. Rien n'a fonctionné, ni la facturation, ni le matériel, inadapté à cette zone très touristique. Des conteneurs à clés avaient été prévus pour les résidences secondaires.
Pour certains, les factures avaient doublé. Plus de 1000 d'entre elles ont d'ailleurs été annulées par le tribunal de Vannes. Et après 4 ans de galère, la redevance a été abandonnée, au grand dam du collectif qui avait saisi la justice.
La mise en place de la redevance incitative ne s'improvise donc pas, elle doit récompenser les bons élèves, économes en déchets. Sinon, ce principe du pollueur payeur est voué à l'échec.
Le reportage à Lanhélin (35) et Nivillac (56) de Sylvaine Salliou et Christophe Rousseau
Le reportage à Lanhélin (35) et Nivillac (56) de Sylvaine Salliou et Christophe Rousseau - Interviews : des habitants - Mélanie Bougeard, responsable Service Economie Circulaire au Smictom d’Ille et Rance - Joël Bourrigaud, vice-président chargé de l'environnement Arc Sud Bretagne - Roger Morel, comité citoyen du sud Morbihan
- Mélanie Bougeard, responsable Service Economie Circulaire au Smictom d’Ille et Rance
- Joël Bourrigaud, vice-président chargé de l'environnement Arc Sud Bretagne
- Roger Morel, comité citoyen du sud Morbihan