Ce mercredi, la justice a ordonné l'évacuation d'un immeuble du quartier du Blosne, occupé depuis le 17 octobre dernier à Rennes. Le propriétaire et bailleur-social Archipel Habitat, souhaite que des solutions de relogement conformes à leur statut soient proposées aux migrants.
À l'automne dernier, plus de 110 migrants, d’une quinzaine de nationalités différentes, cherchaient refuge dans la capitale bretonne.
Après le TNB, un gymnase et la fac de Rennes 2, ils avaient finalement, élu domicile dans un immeuble du quartier du Blosne.
Archipel Habitat, bailleur social rennais, avait signé avec l'association Habitat et Humanisme, une convention d'occupation de cet immeuble jusqu'au 30 mars 2019. Alors le 2 avril une assignation est parvenue aux occupants par voie d'huissier pour les rappeller à leurs engagements. Et la justice a été saisie de l'affaire.
Ce mercredi, le Tribunal de Grande Instance de Rennes a requis le départ des occupants et accordé un délai supplémentaire de deux mois. Mais dans l'attente, il a ordonné le versement d'une indemnité d'occupation.
#Rennes #Estredamure ?
— Groupe Logement du 14 Octobre (@GL_1410) May 29, 2019
Nouvelle victoire d'étape, victoire partielle, mais victoire tout d'même.
Deux mois supplémentaires ont été accordés aux habitant·es.
Il est demandé également une indemnité de 3600€ par mois à compter du 1er juin. pic.twitter.com/hVqgPD8ZLo
L'Office Public de l'Habitat de Rennes Métropole a indiqué à l'AFP que "Cette décision reconnait les droits d'Archipel Habitat et les préjudices supportés par le bailleur social en raison de la situation".
L'immeuble est occupé depuis le 17 octobre dernier, aujourd'hui encore par 95 migrants venus principalement d'Afrique ou d'europe de l'Est: Somalie, Angola, Érythrée, ou Tchétchénie, Géorgie, Albanie, Azerbaïdjan et Afganistan.