Ce jeudi, des milliers de manifestants ont battu le pavé des grandes villes bretonnes contre la réforme du droit du travail. A Rennes, le cortège a défilé à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires. Un face à face entre un groupe de jeunes et les forces de l'ordre a ponctué la fin du cortège.
A Rennes, les milliers de manifestants se sont rassemblés esplanade Charles de Gaulle avant de partir dans le centre-ville. Un cortège composé de salariés du public ou du privé comme ceux du centre d'appel Canal+ de Rennes sous le coup d'un projet de réorganisation des établissements et de suppression de 153 postes au niveau national.
La manifestation a rassemblé plus de 2 000 personnes selon la police et beaucoup plus selon les syndicats. Le défilé s'est déroulé dans le calme sur le boulevard de la Liberté, l'avenue Janvier, les quais de la Vilaine, place de Bretagne. Les accès au centre historique étaient bloqués par les forces de l'ordre. Un hélicoptère de la gendarmerie a survolé plusieurs minutes durant le cortège. Le 12 septembre, lors de la première mobilisation contre les ordonnances Travail, entre 5 000 et 10 000 personnes s'étaient donné rendez-vous dans les rues de Rennes.
Vers 13h30, alors que le gros du cortège rejoignait l'esplanade Charles de Gaulle, un groupe de plusieurs centaines de jeunes et étudiants s'est dirigé vers la place de la République et les quais. Ils ont tourné, suivi de près par les forces de l'ordre dans le quartier gare qui s'est trouvé bloqué. Des fumigènes ont été lancés, des poubelles renversées ou brûlées alors que le ciel rennais a vu le retour de l'hélicoptère de la gendarmerie. Quelques manifestants ont envahi le batiment de la sécurité sociale.
Peser sur le gouvernement
Les opposants à cette réforme du droit du Travail espèrent infléchir la position du gouvernement résolu à mener son projet à terme et rejette la méthode employée.Les syndicats s'inquiètent notamment d'une baisse des moyens accordés aux représentants du personnel, dans le cadre de la fusion des instances. Ils critiquent également le plafonnement des indemnités prud'homales ou la possibilité de passer outre les syndicats pour négocier dans les entreprises de moins de 50 salariés. Des mesures qui s'ajoutent à clles issue de la loi El Kohmri.