C'était un match sans enjeu, juste pour l'honneur, mais tout en retrouvant par moment un peu de rythme, Rennes s'est encore incliné contre Séville (3-1) mardi pour sa dernière journée de Ligue des champions.
Complètement dominés lors du match aller, les Rennais, derniers de leur groupe E, ont plutôt bien entamé le match face à une équipe de Séville assurée de la 2e place, mais comme à leur habitude depuis deux mois, ils n'ont pas su concrétiser leurs occasions et se sont montrés trop naïfs en défense.
Plus dynamiques que lors de leurs derniers matches, en particulier grâce à la vivacité du jeune Jérémy Doku, les hommes de Julien Stéphan ont souffert du manque de réussite de Mbaye Niang, titularisé à la pointe de l'attaque pour la première fois depuis août.
L'attaquant sénégalais, qui revient à peine dans le groupe après ses tentatives de transfert, a d'abord trop temporisé sur sa première occasion (7e), puis a tiré juste à côté sur un centre en retrait de Doku (8e), avant de voir le gardien Yassine Bounou détourner une frappe pas assez appuyée (27e).
Dans le même temps, les Sévillans ont commencé à se montrer de plus en plus pressants, et si les Rennais ont semblé un temps en mesure de résister, ils ont en fait rapidement cédé.
D'abord sur un centre du vice-champion du monde croate Ivan Rakitic, qu'Oussama Idrissi a contrôlé et remis en retrait à Jules Koundé, qui a eu tout le temps d'armer sa reprise de volée du gauche pendant que les Rennais réclamaient une faute d'Idrissi (0-1, 32e).
Un quart d'heure plus tard, les Rennais réclamaient encore une faute sur Clément Grenier quand Oliver Torres a pu tranquillement adresser un centre limpide coupé au premier poteau par la tête d'un Youssef En-Nesyri laissé libre dans la surface (0-2, 45e+2).
Le jeune Rutter buteur
Harangués par leur gardien Romain Salin qui a hurlé ses consignes et ses encouragements pendant tout le match, les Rennais sont repartis à l'attaque face à des Sévillans désormais repliés en défense.
Mais tout est resté bien trop statique, jusqu'à l'entrée en jeu à la 70e minute de Georginio Rutter à la place de Niang. Le tout jeune avant-centre de 18 ans a manqué de peu d'un tir qui a longé le poteau (73e) et de la tête (80e), tandis qu'un tir d'Eduardo Camavinga a obligé Bounou à se coucher (74e).
Mais sur le contre qui a suivi ce temps fort rennais, Salin n'a rien pu faire contre une frappe croisée du gauche d'En-Nasyri, lancé plein axe (0-3, 81e).
Les Rennais sont pourtant repartis à l'attaque et ont obtenu un penalty pour une faute sur Camavinga à l'entrée de la surface, d'abord sifflée en coup franc avant que l'arbitre polonais Bartosz Frankowski ne se ravise sur intervention de la VAR.
Et c'est Rutter qui s'est chargé de le transformer d'un tir en pleine lucarne (1-3, 86e). Son premier but professionnel, et le dernier de Rennes en Ligue des champions avant longtemps si l'équipe, actuellement 9e, ne se reprend pas en championnat.