Tout ce qu'il faut savoir sur la journée de manifestation contre la loi travail en Bretagne

Après avoir bloqué l'université de Rennes 2 et la fac de lettres de Brest, après avoir perturbé quelques lycées en matinée, des milliers de lycéens sont descendus dans la rue jeudi pour protester contre la loi travail aux côtés de syndicats, un rassemblement terni par quelques échauffourées.

Lycéens et étudiants se trouvaient majoritairement en tête des cortèges bretons. Plus de 30 000 personnes ont défilé dans la région. Elles étaient entre 6.500 et 10.000 à Rennes, selon la préfecture et les syndicats, 8000 à Brest, 4000 à Lorient, 2000 à Saint Brieuc et à Quimper,1500 à Lannion ou à Vannes... Les manifestants demandent le retrait pur et simple de la Loi Travail et ne se contentent pas des aménagements récents. Les syndicats appellent déjà à de nouveaux rassemblements, notamment les 5 et 9 avril. 

Heurts à Rennes

Peu après le début de la manifestation à Rennes, l'ambiance s'est tendue. Le groupe d'étudiants et de lycéens qui menait le défilé, a affronté les forces de l'ordre qui bloquaient l'accès à l'hyper-centre. Aux jets de canettes et de cailloux, les forces de l'ordre ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et de flash ball. Les jeunes ont alors reflué.
Puis, vers midi, des manifestants s'en sont de nouveau pris aux forces de l'ordre qui bloquent l'accès à la place du Parlement de Bretagne qu'ils veulent occuper pour y passer la nuit dans le cadre de l'opération baptisée "Nuit debout" prévue dans une vingtaine de villes en France. 

Plusieurs interpellations

Plusieurs jeunes qui se sont approchés du barrage policier pour tenter de passer ont été interpellés, certains après avoir été mis à terre. Des pierres, des pétards, des canettes en verre ainsi que des fusées de détresse ont été jetés sur une vingtaine de membre des forces de l'ordre qui ont à nouveau fait usage de gaz lacrymogènes lors d'un long face-à-face dans l'après-midi, une centaine de manifestants dépavant même une rue, la rue Jean Jaurès.

Après l'arrivée de renforts de CRS, les forces de l'ordre ont repoussé les derniers manifestants vers 16h30 vers la partie sud du centre-ville.

Forces de l'ordre très nombreuses

Une compagnie de CRS, soit 70 CRS et 40 policiers locaux étaient toujours sur place en fin d'après-midi. Le préfet et la maire de Rennes refusent qu'ils entrent dans l'hyper-centre, car ils craignent des dégradations. Neuf personnes ont été interpellées. Trois personnes ont été blessées, un policier, un manifestant et un passant, selon le préfet de Bretagne.

Fac dégradée à Brest

A Brest, certains manifestants ont forcé l'entrée de la mairie de Brest, ils ont voulu rencontrer le maire de Brest, François Cuillandre. Toujours à Brest, la faculté de lettres a été occupée pendant la nuit par une quarantaine de personnes selon la police. "Fortement alcoolisés", selon la direction de l'université, les occupants ont commis des dégradations (tags sur les murs, mobilier endommagé).

Les opposants à une réforme du droit français du travail accusée de favoriser la précarisation ont donc manifesté et en masse ce jeudi, avec parfois des heurts, ce qui durcit encore un peu plus le bras de fer avec un pouvoir socialiste déjà fragilisé.

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