Dans son plan de relance, le gouvernement a annoncé le retour en grâce des trains de nuit, qui avaient été quasiment rayés de la carte depuis 20 ans. La Bretagne n'est pour l'instant pas concernée, au grand dam de certains usagers.
Dans le cadre de son plan de relance, le gouvernement a annoncé que 11 milliards d'euros seront dédiés aux transports. Parmi les mesures annoncées sur le volet ferroviaire, le retour en grâce des trains de nuit, avec 100 millions d'euros affectés.
Une enveloppe qui a permis au PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou de confirmer la reprise des trajets nocturnes Paris-Nice et Paris-Tarbes en décembre 2021.
La Bretagne n'est donc, à ce stade, pas concernée, et le collectif d'usagers "Oui au train de nuit" reste sur sa faim.
Trains de nuit : on repart de très loin
Dans une enquête publiée cet été, France Info rappelait que 550 gares françaises étaient desservies par un train de nuit en 1981, avant une longue agonie. L’arrivée du TGV est notamment passée par là.
"Le déclin s'accélère dans les années 2000", précisaient nos confrères. "Des centaines d'arrêts sont supprimés, les voitures-lits sont abandonnées et les services à bord réduits au strict minimum dans des rames vieillissantes. Une note interne à la SNCF de 2015 préconise même "un arrêt organisé de cette offre" face au désamour des usagers et à une facture de plus en plus salée".
La Bretagne pas concernée pour l'instant
Le retour annoncé de nouvelles lignes est, sur le principe, accueilli favorablement par les syndicats de cheminots et les associations, mais en Bretagne comme dans d'autres régions, on aurait aimé beaucoup plus.
Pour la CGT des cheminots, les annonces ne sont pas à la hauteur des attentes. "Il n'ya rien pour la Bretagne, regrette Gabriel André, délégué syndical, alors qu'il y a encore quelques années, on avait le Quimper/ Lyon et le Quimper/Strasbourg.".
"Une relance sur la région permettrait de capter les usagers qui ne se déplaceront plus en avion, ajoute Iwan Le Clec'h du collectif d'usagers "Oui au train de nuit". "Cela permettrait aussi aux passagers de ne plus subir des journées dans des wagons avec le masque sur le nez, et d'économiser des nuits d'hôtels etc..."
Le collectif "Oui aux trains de nuit" a déjà recueilli près de 200 000 signatures pour une relance plus ambitieuse sur le réseau français.