Transat anglaise : François Gabart s'impose à New York

Le skipper François Gabart a remporté mardi soir à New York la 14e Transat anglaise. Parti le 2 mai de Plymouth (Angleterre), il a bouclé son itinéraire en 8 jours 8 heures et 54 minutes à 23,11 nœuds de moyenne réelle. Il devient ainsi le 8e Français à s'imposer dans cette course née en 1960.

C'est à 18h24 locales (0h24 heure française), à la barre de son trimaran Macif de 30 m de long, que François Gabart a passé la ligne d'arrivée, située au large de New York.


Et de quatre

Après le Vendée Globe en 2013, la Route du Rhum en 2104 et la Transat Jacques Vabre en 2015 (avec Pascal Bidégorry), François Gabart remporte cette transatlantique et devance Thomas Coville sur Sodébo. Une nouvelle victoire en solitaire, pour la première fois sur son trimaran Macif, qui vient s'ajouter au palmarès de prestige du jeune prodige de 33 ans originaire de Charente, et basé à Port-La-Forêt dans le Finistère.
le champion n'en est pas à son Avec sa victoire dans la Transat anglaise, François Gabart n'en est pas à son premier succès. Le skipper a enchaîné les victoires ces dernières années. ©Maylen Villaverde - Didier Lefebvre

"J'ai même eu des hallucinations"

Après trois quarts de course effectués au portant dans de bonnes conditions de glisse, la fin de parcours a été fatiguante pour François Gabart pour garder le cap et maintenir à distance son poursuivant, Thomas Coville.

"C'est à la fois difficile, bon et super agréable mais c'est dans la difficulté. Déjà, physiquement c'est dur. Les bateaux sont durs (...) Et en plus, plus t'essayes de le faire d'une manière performante, et que tu fais tout pour le faire plus vite que ton petit copain à coté, tu mets encore plus de la difficulté ..." a précisé le prodige de la voile à son arrivée.

"C’est quand même unique de traverser l’Atlantique aussi vite sur un trimaran ! Ce n’est pas facile, mais quel bonheur même si je ne recommencerais pas tout le temps", a ajouté le skipper.

C’est épuisant… Je ne suis jamais allé aussi loin en terme de fatigue : je suis totalement cramé. J’ai pu un peu me reposer, mais hier je ne savais plus où j’habitais : j’ai même eu des hallucinations.


"Et sur ces bateaux-là, on n’a pas le droit de partir en vrille. Heureusement, j’avais déjà vécu ça en Figaro et cela m’a permis de me recadrer. Mais les bateaux vont tellement vite qu’on n’a pas vraiment de pauses"

Alors que Michel Desjoyeaux, le vainqueur de l'édition de 2004, venait le féliciter, François Gabart lui a confié qu'il était "défoncé complet" et que les trois derniers jours avaient été très éprouvants.

Le manque de vent sur la fin de parcours n'a pas permis à François Gabart de battre le record de l'épreuve toujours détenu par Michel Desjoyeaux en 2004 en 8 jours, 8 heures, 29 minutes, mais sur le parcours  Plymouth - Newport, sensiblement plus court.

Une Transat unique

Partis le 2 mai de Plymouth, les concurrents de cette régate océanique de 3.050 milles (5.650 km), sur le papier, étaient répartis en 4 classes: 3 Ultimes (maxi-trimarans de 30 m environ), 5 Multi50 (trimarans de 15,24 m), 6 Imoca (monocoques de 18,28 m) et 10 Class40 (monocoques de 12,19 m). Plus Pen Duick II, le ketch noir de 13,60 m avec lequel Eric Tabarly s'était imposé en 1964 et qui est barré cette fois-ci par Loïck Peyron, trois fois vainqueur de l'épreuve (1992/1996/2008).

Cette transat, née 18 ans avant la Route du Rhum, a été disputée à 14 reprises et les Français se sont imposés 11 fois.
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