L'UE s'accorde sur les quotas de pêche 2017 dans l'Atlantique et la mer du Nord

Les 28 Etats membres de l'Union européenne sont parvenus à un accord sur les quotas de pêche pour l'Atlantique et la mer du Nord dans la nuit de mardi à mercredi, après de longues discussions notamment sur le cabillaud et le bar.


L'accord trouvé mercredi un peu avant 2h du matin prévoit que 44 stocks seront gérés au Rendement maximum durable (RMD) en 2017, contre 36 l'an passé, et "la tendance positive concernant les stocks gérés dans des limites biologiques prudentes sera renforcée", avance le Conseil dans un communiqué.  Le RMD, soit la limite de pêche qui permet le renouvellement des espèces, est le principe directeur qui guide les négociations sur les taux de capture dans les pêcheries européennes. La politique commune de la pêche prévoit que ce rendement s'applique à tous les stocks d'ici 2020.

"Notre effort pour des stocks sains de poisson commence à payer", s'est félicité le commissaire européen à la Pêche, Karmenu Vella. La bonne gestion revendiquée par l'UE a ainsi permis d'augmenter les taux admissibles de capture (TAC) de merlu depuis plusieurs années. La sole se stabilise dans le golfe de Gascogne et les TAC sont en hausse dans la mer du Nord.

Baisse des quotas du bar et du cabillaud

L'ambition de la Commission, qui propose aux Etats membres des seuils de capture en fonction d'avis scientifiques, a toutefois été révisée à la baisse en ce qui concerne le cabillaud et le bar. Pour le cabillaud dans l'ouest de l'Irlande et le golfe de Gascogne, la Commission proposait une baisse des quotas de 68%. Un compromis a été trouvé pour 2830 tonnes, soit -38% par rapport à 2016.

En mer Celtique, le quota d'églefin augmente de 7% (7 751 tonnes). Le TAC de merlan de mer Celtique et de Manche-Est progresse de 21% (27 500 tonnes). La France s'est particulièrement félicitée du compromis trouvé sur le bar.

Dans la zone Nord, "sans remettre en cause l'objectif d'une reconstitution du stock dans le cadre du moratoire actuel, la France a obtenu des assouplissements afin de tenir compte des captures inévitables de certains engins de pêche", a expliqué le secrétaire d'Etat en charge de la pêche Alain Vidalies dans un communiqué. Les chalutiers de fond pourront pêcher au maximum un total de 3% des captures par jour, dans la limite de 400 kg par mois. Les fileyeurs, qui pratiquent une pêche artisanale, pourront bénéficier d'un plafond mensuel de capture de 250 kg, a précisé Alain Vidalies.

La Commission, qui juge la situation du bar très préoccupante, avait proposé seulement des exceptions pour les petits pêcheurs dont l'activité dépend de ces stocks. Pour la sole en mer d'Irlande, les 28 ont décidé d'un statu quo sur le TAC (40 tonnes), là où la Commission souhaitait une réduction drastique. En zone Manche ouest, qui intéresse plus particulièrement les pêcheurs français et britanniques, le Conseil a pris acte de la bonne tenue des stocks et voté pour une augmentation de 20% du quota, à 1 178 tonnes, comme préconisé par la Commission.

Réactions du côté du port de Lorient ce mardi matin

Les ministres de la pêche des 28 états membres de l'Union Européenne se sont entendus dans la nuit sur l'établissement des quotas pour 2017. Le tonnage du cabillaud baisse de 38 % et pourtant c'est moins que ce que craignaient les pêcheurs. C'est stable en revanche pour la sole ou la lotte et le taux de capture va augmenter pour certaines espèces comme le merlu ou la langoustine. Les marins pêcheurs attendaient aussi un assouplissement des règles sur le bar. Déception à l'arrivée : 250 kilos par mois pour les fileyeurs, 400 pour les chalutiers de fond et interdiction pure et simple pour les autres types de navire. Intervenant : Eric Guygniec, président Apak (armement de la pêche artisanale de Kéroman) Lorient

 

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