C’est une rave-party un peu à part qui se tient près de la Roche-Maurice, dans le Finistère, depuis samedi après-midi (27 mai). Le son électro et environ 3000 personnes ont fait le déplacement. Cette fois, la polémique est venue du fait que cette rave était autorisée et payante, ce qui ne plaît pas à tous les teuffers.
Des contrôles de gendarmes, une seule route d’accès, bien indiquée, et la nécessité d’arriver à l’heure, car au-delà de 3000 personnes, le site fermait ses portes. Voilà l’ambiance samedi après-midi, sur le site de Crann, à La Roche-Maurice, près de Landerneau dans le Finistère, où se tenait une free-party autorisée par la préfecture.
Sur place, sous un soleil de plomb, la musique est la même que dans les autres rave-parties. Mais autour des murs de son, tout paraît plus organisé : les fourgons aménagés et les voitures sont accompagnés vers des emplacements ordonnés, les piétons vers le camping.
Et puis, il y a un guichet, dans une caravane. Prix libre, mais 10 euros recommandés. À l’arrivée sur place, d’autres jeunes guident les piétons traînant tentes et provisions.
free-party ou festival?
Sur la page facebook du collectif de la fête libre « Art et culture », certains commentaires indiquent une certaine mauvaise humeur face à un événement qui, selon eux, ne respecte pas l’esprit « free-party », et ressemble davantage à une festival officiel qui ne dirait pas son nom.
Romain Morvant, trésorier de l'association Arts et cultures, assume. " On pourrait appeler ça une rave parce que ça dure toute la nuit. Mais nous, on aimerait aller taper dans le cadre du festival, afin de pouvoir vivre notre culture sereinement".
Parce qu’on est des gens passionnés. On a une culture qui doit avoir 50-60 ans, moi je dois faire partir de la 5e ou 6e génération et nos doyens sont encore vivants. Donc on est une culture jeune, qui va continuer à s’expandre.
Romain Morvant, trésorier de l'association Arts et cultures
Romain justifie aussi le côté payant par les frais engagés, notamment ceux liés à la mise en place de barrières de sécurité : environ 7000 euros. Sur les réseaux sociaux, la notion de prix d'entrée pour une free-party a donc fait polémique.
La fête se poursuit jusqu'à 16 heures
Les mécontents ont probablement renoncé à venir car sur place, toutes les personnes présentes - un public un peu différent de celui que l'on retrouve habituellement dans les raves sauvages - adhéraient largement au concept. Ce dimanche 28 novembre au matin, le guichet était fermé et beaucoup de gens sont arrivés. La jauge de 3000 personnes a probablement été dépassée. La fête se poursuit jusqu'à 16 heures.