Et si tout se jouait au large du Cap Vert ? A plus d'une semaine de l'arrivée, Armel Le Cléac'h a creusé mercredi une avance significative sur son poursuivant de longue date Alex Thomson, voguant à toute allure vers un premier Vendée Globe.
Le skipper breton (Banque populaire VIII) a le mieux géré la sortie du Pot au noir. Alors que le Gallois (Hugo Boss) s'était approché à près de 70 milles lundi matin, Le Cléac'h a trouvé un second souffle au large de l'archipel africain: il a relégué son coriace concurrent à 241,5 milles à 18h.
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Une brise de 20 noeuds (37 km/h) le pousse vers les Sables-d'Olonne où il est attendu le 19 janvier, selon les organisateurs. Cela faisait cinq jours que l'écart s'était stabilisé sous la barre des 200 milles (370 km). En donnant ce coup de rein si près de l'arrivée, Le Cléac'h semble s'être dégagé la route jusqu'à la victoire... si le mauvais temps ne s'abat pas sur lui, car la situation météo, inhabituelle, peut encore réserver des surprises.
Météo inabituelle sur l'Atlantique
"La situation météo est inhabituelle sur l'océan Atlantique (...) Avec des conditions orageuses et un vent très instable en force et en direction, les conditions sont exigeantes pour les skippers", constatent les organisateurs. Une dépression au large des îles Canaries brouille ainsi les radars et rend la ligne droite jusqu'en Vendée encore plus tortueuse. Toujours à l'affût, Alex Thomson pourrait en profiter pour tenter un nouveau come-back.Une situation météo inhabituelle sur l'Atlantique https://t.co/rcKrpKvHFl | #VG2016 pic.twitter.com/91qmnye2E7
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Premier Horn pour Bellion
Plus au sud, un 9e navigateur s'est joint à la fête dans l'Atlantique: Eric Bellion (CommeUnSeulHomme, 9e) a franchi pour la 1re fois le cap Horn à 15h49 (14h49) après 66 jours de course, soit 19 de plus que Le Cléac'h.Bellion 'like a kid at Christmas' at first solo Cape Horn rounding https://t.co/K6xkXOLhpZ | #VG2016 pic.twitter.com/b2zpBdcjUl
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Conrad Colman (Foresight Natural Energy, 10e) s'apprête lui à doubler le mythique rocher dans la nuit. "Le cap Horn est forcément un grand moment. La mer n'est pas formée et je vais arriver avec des conditions clémentes. C'est juste le bonheur d'être ici en mer", lâche le Néo-Zélandais, déjà nostalgique de quitter les mers du Sud: "Je planifie déjà mon prochain passage."
Cette région isolée est le quotidien d'encore une poignée de participants. Arnaud Boissières (La Mie câline, 11e) a publié une photo d'une mer calme sous un ciel gris, avec à l'horizon, une voile à peine reconnaissable: c'est le monocoque de Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut, 12e)!
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Quand tu vois un bateau au bout de 2 mois, je peux te dire qu’à bord, tu es sacrément content!https://t.co/ByEc9AAdbC#VG2016 pic.twitter.com/8dJGynVCbG