Alors que le breakdance fera cet été son entrée aux Jeux olympiques à Paris, coup de projecteur sur un sport spectaculaire, qui n’est plus réservé aux initiés. En Bretagne, la greffe a plutôt pu bien pris, notamment à Rennes et à Saint-Brieuc.
Les figures paraissent impossibles à réaliser. Et pourtant, le Breakdance suscite de plus en plus de vocations, notamment dans notre région.
Exemple au mois d'avril dernier à Saint-Brieuc, où à J-100 des Jeux Olympiques, des membres de l’équipe de France de Breakdance sont venus en démonstration et ont emmené dans leur pas une jeunesse briochine intriguée. "J'aime bien le côté où chacun a son style et c'est visuellement très beau comme danse", confie Hubert, 17 ans et élève en terminale.
Les jeux déclarent leur flamme pour la discipline
Cet été, le breakdance va débarquer au sein de la famille olympique en tant que sport additionnel en compagnie du surf, du skateboard et de l'escalade.
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Au plus haut niveau, cette danse acrobatique venue du hip hop est très exigeante. "Au niveau physique, il faut travailler le cardio car c'est l'un des seuls sports qui sollicite tous les muscles du corps," explique Mathéo Dubar, alias Kid Mario, membre de l'équipe de France de breaking."Mis à part ça, il y a aussi le mental. Par exemple, quand je fais des mouvements spectaculaires et que je perds contre quelqu'un qui ne fait rien de spectaculaire, ça donne un coup au mental."
Une discipline venue des Etats-Unis
Le breakdance, ou breaking, s’est développé aux États-Unis pendant les années 1970. Né dans l’effervescence des fêtes de quartier du Bronx, issu de la culture hip hop, il se démarque par sa dimension acrobatique, ses figures au sol ainsi que par le rôle clé joué à la fois par le DJ et le MC (maitre de cérémonie) lors des battles.
On ne pense pas forcément à la Bretagne. Pourtant, la région a mordu rapidement à l’hameçon et s'est très vite emparé du phénomène. "Le breaking est un sport important en Bretagne et c'est un sport historique", explique Mohammed Ibnyassin, fondateur de l'association Unvsti. "C'est dans les années 90 que cela a commencé ici. Il y a des villes qui se sont positionnées déjà depuis 30 ans, par exemple Saint-Brieuc, Rennes ou Quimper. Il y a énormément de pratiquants."
Un breaker breton qualifié pour les JO
Le seul qualifié français, pour l’instant, pour les jeux de Paris est licencié à l’association de breakdance Quality Street Dance d’Hennebont, dans le Morbihan. Il s'agit de Danis Civil, alias Dany Dann ou Dany, son nom de scène. Premier Français qualifié pour les Jeux olympiques de 2024, il vise clairement la médaille d'or.
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Rendez-vous à Paris les 9 et 10 août
Pour voir du breakdance de haut niveau, il faudra se rendre place de la Concorde à Paris les 9 et 10 août prochains, à l’occasion de l'entrée de la discipline dans les Jeux.
Lors des Jeux de Paris 2024, la compétition de breaking sera composée de deux épreuves, une masculine et une féminine, qui verront respectivement 16 B-Boys et 16 B-Girls s’affronter dans des duels spectaculaires.
Les athlètes enchaîneront les "powermoves" comme les coupoles, les six-step ou encore les freezes en s’adaptant et en improvisant sur le son du DJ pour s’adjuger les votes des juges, et remporter le premier titre olympique de breaking.
Si un Français est médaillé, gageons que ce sport pourrait susciter quelques vocations supplémentaires chez les jeunes Bretons.