Du haut de ses 18 ans, Maëlyss Gérot partage sa vie entre Moëlan-sur-Mer dans le Finistère et Nantes pour vivre sa passion : les claquettes irlandaises. Une passion qui l’a menée au plus haut niveau puisque la finistérienne va participer pour la première fois aux championnats du monde de danse irlandaise à Glasgow la semaine prochaine. Une véritable consécration pour cette jeune danseuse qui rêve d’ouvrir un jour sa propre école de danse.
Maëlyss n'a qu'une passion dans la vie : frapper et danser au son des claquettes irlandaises. Cette danse traditionnelle et sportive allie technicité, rapidité, dextérité mais surtout endurance : "C'est quelque chose de très cardio, on est tout le temps en train de sauter, c'est très rythmique, avec des frappes. Il y a une posture très droite en danse irlandaise, les bras le long du corps, on a les jambes très tendues, toujours en ouverture, toujours pointées".
C'est très cardio, on est tout le temps en train de sauter et c'est très rythmique, avec des frappes.
Maëlyss Gérot,danseuse de claquettes irlandaises
Après de nombreuses heures d'entraînement passées dans cette salle de Nantes auprès de Mathilde Rio, l'une des spécialistes de danses irlandaises en France, la Finistérienne s’est hissée au plus haut niveau. À 18 ans, elle a réussi à se qualifier pour les championnats du monde de danses irlandaises à Glasgow. Un véritable exploit pour une Française : "L’objectif a été atteint pour cette année. Je ne vais pas dire que je vais finir dans les premières, ça c'est sûr que non, mais j’ai l’envie de faire de mon mieux et de ne pas être dans les dernières. J'ai envie de me surpasser sur cette compétition", assure Maëlyss.
Sept juges et trois chorégraphies
Car le 28 mars prochain, sur la scène de Glasgow, la concurrence sera rude face à des jeunes Irlandais qui ont la danse dans les gènes. Devant sept juges, Maëlyss devra présenter en Écosse trois chorégraphies, deux en claquettes irlandaises et la troisième en soft-shoes, une danse en chaussons, plus aérienne.
Mathilde Rio, la professeure de danses irlandaises, pense que Maëlyss a toutes ses chances : "Ce qui a toujours été son atout, c’est le rythme. Elle a toujours eu une très bonne compréhension de la musique et une facilité à taper les sons au niveau des pieds. C’est clairement son point fort et c’est plutôt bien pour elle qu’il y ait deux danses en claquettes et une danse en chaussons, comme les claquettes, c'est son point fort. Donc, on espère juste qu’elle se fasse plaisir à danser sur cette très grosse scène à Glasgow".
Une passion transmise par sa grand-mère
Ce sens du rythme, Maëlyss a ça en elle depuis toute petite. Danse classique, modern jazz ou encore hip hop, après avoir pratiqué plusieurs styles de danse, elle a décidé de marcher dans les pas de sa grand-mère. Ancienne professeure de danses irlandaises, Agnès lui a transmis le goût et la passion pour les claquettes irlandaises lors d'un cours d'initiation. Aujourd'hui, en compagnie de son père, elle suit de près son ascension fulgurante : "Ça a été une vraie révélation pour elle ! Et ça s'est vu tout de suite. Elle a appris la chorégraphie en 10 minutes. Je ne vais pas dire que c'est un don parce que ça se travaille, mais elle a des qualités au départ que beaucoup de jeunes n'ont pas".
Suivre un bachelor spécialisé en danses irlandaises
Maëlyss veut désormais faire de cette passion son métier. Depuis septembre, elle donne des cours une fois par semaine dans cette association. À l'avenir, elle rêve de transmettre sa passion et d'ouvrir une école à son nom. Après les championnats du monde, elle aimerait intégrer l'université de Limerick en Irlande pour suivre un bachelor spécialisé en danses irlandaises, avec le rêve d'intégrer ensuite une troupe professionnelle.