Où fait-il bon faire du vélo ? Pour le savoir, la Fédération nationale des usagers de la bicyclette vient de publier son Baromètre 2019 des villes cyclables. Globalement le climat s'améliore, mais y a encore beaucoup à faire. En Bretagne, les bons élèves sont Rennes, Séné, et Saint-Lunaire.
De septembre à novembre 2019, la Fédération nationale des usagers lançait sa deuxième grande enquête sur la pratique du vélo en ville. Un « outil participatif de mesure du ressenti des politiques cyclables locales ».
Avec 185 000 réponses, la participation a nettement progressé. + 63 %, par rapport à l’édition 2017. De quoi prendre la température de 768 villes en France (445 en 2017). Les communes retenues sont celles qui ont récolté un minimum de 50 réponses de cyclistes à 26 questions, classées en cinq thèmes (ressenti général, sécurité, confort, importance du vélo, stationnement et services). Chaque ville étant catégorisée sur une échelle de A+ (climat vélo excellent) à G (climat vélo très défavorable).
En progrès, peut mieux faire
D'après la Fédération, 40 % des cyclistes interrogés ont estimé que les conditions de circulation à vélo avaient évolué positivement dans leur ville entre 2017 et 2019. A l'inverse, près de 16 % des sondés jugent que ces conditions se sont dégradées.Le nombre de cyclistes satisfaits est plus fort dans les villes de plus de 200.000 habitants, où 56 % des personnes interrogées ont émis un avis positif sur l'amélioration des infrastructures dédiées au vélo. Dans les communes de moins de 20.000 habitants, ce nombre chute à 27 %.
Trois villes Bretonnes montrent l'exemple
En Bretagne, trois communes se hissent en tête du classement dans leur catégorie. Rennes où la pratique du vélo est jugée moyennement favorable, mais où le « ressenti global s’améliore », se hisse sur la troisième marche du podium pour les villes de plus de 200 000 habitants. Saint-Hilaire (A+) et Séné (A), respectivement première et seconde dans la catégorie des villes de moins de 20 000 habitants. [Rennes, 3e du palmarès des villes cyclables] Par rapport à 2017, le ressenti des cyclistes rennais s'est fortement amélioré sur la signalétique dédiée à la pratique du vélo (+0.4 pour une note globale de 3.8, soit 0.7 points de + que la moyenne des villes de cette catégorie) pic.twitter.com/eb301hWsH9
— Laurent Riéra (@LaurentRiera) February 7, 2020
Au cours de cette enquête, les cyclistes pouvaient également indiquer "les trois endroits les plus dangereux dans leur pratique personnelle" et les « axes prioritaires » à aménager au plus vite. Des données qui ont permis à la FUB de publier une carte interactive que chaque usager peut consulter sur son site, et sur laquelle 400 000 points noirs ont été recensés à ce jour.
Pour Annie-Claude Thiolat, vice-présidente de la FUB : « Il y a une extraordinaire appétence pour le vélo. Mais si on veut tripler la part du vélo dans nos déplacements quotidien comme le prévoit le plan vélo initié par le gouvernement, il faut maintenant plus d’aménagements et plus de sécurité. »
Un message qui, à quelques semaines des municipales, s’adresse à tous les candidates et candidats.