Paris reste la ville la plus chère pour les étudiants, Limoges, Poitiers et Brest étant les plus abordables, selon un classement de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) publié mardi.
"Le coût d'une année universitaire varie du simple au double", dénonce l'Unef qui exige des mesures "pour garantir l'égalité sur tout le territoire" et "réduire le coût de la vie des étudiants".
Selon le syndicat, "ces inégalités s'expliquent principalement par les variations des prix des loyers, qui représentent en moyenne 55% du budget moyen annuel d'un étudiant et peuvent atteindre dans certaines villes près de 3/4 du budget moyen, comme à Bordeaux".
Rennes : peut mieux faire
Pour les transports, la ville de Rennes fait figure de mauvais élève. La commune fait partie des cinq villes dans lesquelles le transport coûte plus de 300 euros par an. "Une quinzaine de villes universitaires connaissent des tarifs au dessus de la moyenne nationale des tarifs dans les transports, sans aucune aide à destination des jeunes. C’est notamment le cas dans 4 villes qui appliquent des tarifs au dessus de 300 euros, et ce sans corrélation avec l’ampleur du réseau de transports en commun proposé. C’est le cas de Lyon, Dijon, Rennes et Tours", fustige l'Unef.Rennes est la 16e ville étudiante la plus chère (sur 34) avec, en moyenne, une dépense s'élevant à 745 euros par mois. Concernant les dépenses mensuelles totale, elle se classe en 18e position (397 euros).
L'Unef résume la situation de Rennes : "Avec des transports très chers, Rennes fait partie des villes où il est coûteux de se déplacer. La ville doit instaurer des tarifs étudiants à 100 euros annuel comme à Toulouse. De plus avec des loyers en augmentation, l’encadrement des loyers doit pouvoir se mettre en place le plus rapidement possible."
Brest : mention très bien
À tous égards, la ville de Brest (29) est bien meilleure élève. Concernant le montant des dépenses mensuelles, elle figure en 32e position (661 euros). Elle est également la ville universitaire française dans laquelle les loyers sont les moins élevés (331 euros).Sur le transport, Brest se situe en milieu de tableau : elle occupe la 14e position sur 34 en pratiquant un tarif annuel de 250 euros.
Pour l'Unef, "la ville de Brest a baissé les tarifs des transports en commun de 25 % pour les non-boursiers et de 40% pour les boursiers cette année : fruit de la mobilisation locale de l’UNEF, ce sont de très bonnes mesures qui ont été prises. La ville doit continuer dans ce sens en mettant en place des dispositifs d’aides à destination des jeunes comme les Pass santé et contraception ou encore culture et vacances."
L'ensemble de l'étude est disponible sur le site internet de l'Unef.