Jugés depuis vendredi dernier par la cour d'assises d'Eure-et-Loir, à Chartres, les trois frères Djenane n’auront eu de cesse de crier leur innocence.
Ils sont soupçonnés du meurtre de Boualem Talata abattu d’une balle dans la tête sur une avenue de Dreux en novembre 2000. La victime, ancien garde du corps du comédien Djamel Debbouze ou encore de Samy Naceri, était aussi connue dans le milieu parisien des machines à sous.
Amnésiques
Après cinq jours d'audiences, de nombreuses zones d’ombres persistent. Il n’y a pas de preuve matérielle de l'assassinat, pas d’autre témoin que les frères Djenane. Quand le président de la cour a demandé ce matin aux accusés de se souvenir de la scène du crime, ils ont répondu « ne se souvenir de rien », « peut-être à cause du cannabis qui a altéré (leur) mémoire ». Douze ans après les faits, il est donc difficile de rétablir la vérité.Après les plaidoiries des parties civiles qui auront lieu cet après-midi, les réquisitions devraient être annoncées dans la soirée. Le doute va-t-il profiter aux accusés ? L'avocat de la défense a annoncé son intention de demander l’acquittement.
Les frères Djenane encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
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