2010 : BMS ferme son site d'Épernon, en Eure-et-Loir, licenciant 85 employés. Juillet 2012 : la justice condamne le groupe à verser près de 1,2 million d'euros à ses ex-salariés pour "licenciements sans cause réelle et sérieuse". Aujourd'hui, ce sont 235 postes qui sont menacés en France.
Le laboratoire pharmaceutique américain Bristol-Myers Squibb (BMS) projette 235 suppressions de postes dans le cadre d'une restructuration de ses services commerciaux, visant à "sauvegarder la compétitivité du groupe", a-t-on appris auprès de la direction. La direction fait valoir "un contexte économique très difficile, marqué par une décroissance des produits vendus sur ordonnance, une augmentation de la part des génériques et une réduction des dépenses de santé". "Dans ce contexte, le groupe doit également continuer à identifier et financer la découverte de nouveaux médicaments", précise la direction dans un communiqué, elle n'évoque pas à quelle échéance ces suppressions de postes doivent intervenir. Elle souligne toutefois que "la perte de plusieurs brevets clés et la renégociation, au niveau européen, des accords de partenariat avec Sanofi et Otsuka concerne des produits qui représentaient un chiffre d'affaires important pour BMS".
"BMS solde ses salariés !", dénonce l'Unsa également dans un communiqué, "Le bénéfice net en 2012 est de 925 millions de dollars, soit de 47 cents par action, hors éléments exceptionnels, contre 42 cents attendus. Les actionnaires de BMS ont tout lieu d'être satisfaits de leur investissements", ironise le syndicat.
Retour sur l'actualité : reportage de France 3 Centre du 3 avril 2012 : Les salariés de BMS d'Epernon aux prud'hommes de Chartres
La justice avait condamné le groupe à verser près de 1,2 million d'euros à ses ex-salariés pour "licenciements sans cause réelle et sérieuse".