Ce n'était pas arrivé pour un club français depuis 2008, les Tangos de Bourges ont réussi un exploit retentissant en se qualifiant, contre toute attente, pour les demi-finales de l'Euroligue dames de basket-ball à Ekaterinbourg (Russie),
C'est une qualification qui tient presque du miracle pour le champion de France, arrivé en Russie le moral au plus bas après une cascade de blessures et corrigé dès son premier match par Fenerbahçe (44-69). Mais les Berruyères ont démontré leur force de caractère, en faisant d'abord chuter (71-64) mardi le Spartak Moscou, quadruple champion d'Europe (2007, 2008, 2009,2010). Puis elles ont enchaîné mercredi, malgré la fatigue et le manque de rotations, après une nouvelle blessure, celle de Romane Bernies (cuisse), face aux Italiennes de Schio (60-56). Il ne leur restait dès lors plus qu'à attendre le résultat du dernier match entre le Spartak et Fenerbahçe pour savoir si elles verraient les demi-finales.
Les Turques, qui devaient simplement éviter une trop lourde défaite pour passer, ont joué le jeu en s'imposant (73-70). Le Spartak, pour la seconde année consécutive, n'accède pas aux demi-finales.
Sacré trois fois champion d'Europe (1997, 1998, 2001), Bourges était le dernier club français à avoir atteint les demi-finales de l'Euroligue, en 2008. Il rencontrera vendredi (14H00) le grand favori de la compétition, Ekaterinbourg, qui compte dans ses rangs l'internationale française Sandrine Gruda. Les Berruyères se rappelleront que les Russes ont la mauvaise habitude de s'incliner en demi-finale. Sacré en 2003, Ekaterinbourg est tombé quatre fois, entre 2008 et 2011, à ce stade de la compétition face au Spartak Moscou. Il a aussi fini 3e des cinq dernières éditions. Pour avoir une quelconque chance lors de cette demi-finale, inespérée vu les circonstances, les Berruyères devront d'abord récupérer physiquement. Elles essaieront d'imposer leur défense de fer et miseront en attaque sur le talent des vice-championnes olympiques Céline Dumerc et Endéné Miyem, et de l'Américaine Marissa Coleman, arrivée en février seulement mais très en vue cette semaine.