Mardi après-midi, les principales associations opposées au projet d'autoroute A 154 se sont mobilisées pour distribuer de faux-chèques cadeaux devant le Conseil général d'Eure-et-Loir. Le but, informer les futurs utilisateurs qui emprunteront l'autoroute des conséquences pour leur porte-monnaie.
1.350 euros par an si vous faites tous les jours le trajet entre Chérisy et Nonancourt pour travailler. 1.500 euros pour Dreux-Chartres. 3.400 pour Chartres-Orléans. Voilà ce qui pourrait attendre les futurs utilisateurs de l'A 154 à l'ouverture de l'A154 en 2018.
" Il faudra dépenser plus d'un SMIC par an, uniquement pour les frais de péage " déplore Jean Roume, vice-président de l'ASVEG (Association de sauvegarde du cadre de vie et de l'environnement de Garnay).
Un comble pour les associations qui réclament la gratuité pour les euréliens. En effet, les utilisateurs du département vont payer plusieurs fois le coût de cette autoroute. Aux péages et via les impôts locaux. Car les collectivités territoriales vont participer au financement de l'ouvrage. Autre conséquence, il y aura ceux qui ne voudront ou qui ne pourront pas payer. " Ceux-là repasseront dans les villages déviés par l'A 154 et créeront à nouveau des nuisances sur ces communes " explique Martine Trofleau, Présidente de la FEEL (Fédération Environnement Eure-et-Loir).
Le Conseil général d'Eure-et-Loir est lui aussi favorable à la gratuité de la future l'A 154 dans le département pour les euréliens. Mais cette décision revient à l'Etat.
Les associations qui font signer des pétitions contre le projet actuel d'autoroute A 154 se rendront le 15 mai prochain à Paris pour les déposer au Ministère des Transports.