En février 2013, le groupe des Abattoirs Industriels de la Manche (AIM) annonçait la fermeture de sa chaîne d'abattage à Nogent-le-Rotrou. Les salariés qui ne souhaitaient pas être reclassés ont débrayé jeudi tandis que se discutait en CCE le - faible - montant de leurs indemnités de départ.
399 euros net en moyenne par année travaillée, le minimum conventionnel et une prime extra légale de 300 euros, voilà ce qui est proposé aux salariés des abattoirs A.I.M de Nogent-le-Rotrou qui ne veulent pas être reclassés, c'est-à-dire une majorité des 33 personnes concernées par le plan social.
Des délégués syndicaux des sites bas-normands et bretons du groupe ont fait le déplacement pour soutenir ceux du Perche. Pour tous, cette fermeture, est due à une mauvaise gestion de la précédente direction, mais pas seulement. " Le problème à l'heure actuelle c'est la crise et la baisse de la consommation de viande. Les gens n'ont plus les moyens." s'inquiète Freddy Balleroy, délégué CGT du site Sainte-Cécile (50)
Ce que redoutent les 33 salariés percherons restants, et les autres salariés du groupe, c'est que la fermeture partielle de l'abattoir ne soit qu'un avant goût de ce qui les attend. " Le groupe est trop endetté. Licencier ne résoudra pas les problèmes " ajoute Jean-François Monnereau, délégué CFDT du site d'Autrain (35).
La Direction d'A.I.M est restée injoignable. Elle attendrait ce vendredi une réponse des banques pour assurer le financement de son activité. En cas de refus, le groupe qui emploi en tout 700 personnes en France pourrait être placé en redressement judiciaire.