Le Printemps de Bourges transformé en club disco : c'est l'effet Mika ! Une soirée de jeudi marquée également par la scène anglophone de Montréal, littéralement bouillonnante.
Il est monté sur scène avec près d'une demi-heure de retard sur le programme, mais Mika est rapidement parvenu à se faire pardonner par le public du W. La plus grande scène du Printemps de Bourges n'avait pourtant pas fait le plein pour ce troisième jour.
Le chanteur américano-libanais a offert aux spectateurs conquis un concert percutant, oscillant entre l'ambiance d'un cabaret à l'américaine et celui d'un club disco. Sa voix puissante, qui atteint des sommets, était soutenue par cinq musiciens. Ils y ont ajouté des notes chaleureuses et cuivrées. En haut de forme, veste noire et chemise blanche, Mika, qui s'exprime dans un français parfait, a commencé son show seul au piano. Il débute par "Comme un soleil mal luné", chanson qu'il interprète dans la langue de Molière sur son dernier album paru à l'automne "The origin of love". Puis, en grand professionnel du divertissement, il a enchaîné les tubes à un rythme effréné dans un décor aux couleurs pop : "Grace Kelly", "Relax, take it easy", "Lola", "Big girls, you are beautiful"...
Une scène anglophone bouillonante en provenance de Montreal
La soirée a également été marquée par la scène anglophone de Montréal, à laquelle le Printemps a consacré tout un plateau jeudi. Mac Demarco a fait souffler un vent d'air frais sur Bourges, avec sa façon de trouver tout "very sexy", de sa ville d'origine au public du concert. Le jeune Canadien a trouvé la formule d'un rock joyeux et décontracté (avec des titres comme "Rock'n roll nightclub"), qui fait la synthèse entre les 50's et le grunge.Sensation de la saison, le quatuor Half Moon Run est, lui, emmené par le chanteur Devon Portielje, dont la magnifique voix écorchée est portée par d'intenses volutes rock.
Le Printemps de Bourges consacrera samedi un deuxième plateau à la scène montréalaise, francophone cette fois-ci, avec notamment Ariane Moffatt et Marie-Pierre Arthur. Jeudi, les filles ont aussi tiré leur épingle du jeu, avec le groove très efficace de Melissa Laveaux, la voix singulière de Mesparrow et le psychédélisme éthéré de Melody's Echo Chamber.