L'Umih, la principale organisation patronale de l'hôtellerie, a assigné une cinquantaine de chambres d'hôtes, dans dix départements, qu'elle estime illégales. Une chambre d'hôtes située à Nohan en Graçay, dans le Cher, est concernée par ces poursuites judiciaires.
L'une des maisons d'hôtes assignées en justice par L' Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie, l'UMIH est installée dans le Cher,à Nohan en Graçay.
Selon Philippe Perrichon, Vice-président de l'UMIH Berry, ces maison d'hôtes, illégales, font une concurrence déloyale aux autres établissements :
Une cinquantaine de recours contre des chambres d'hôtes illégales
Une cinquantaine de recours ont été portés en justice, concernant des chambres d'hôtes dans 10 départements : en Ardèche, en Ariège, en Dordogne, dans les Bouches du Rhône, le Gers, le Cher, la Gironde, le Morbihan, le Pas-de-Calais et les Pyrénées Orientales."Il s'agit d'une assignation devant le tribunal de commerce pour concurrence déloyale (qualification abusive de chambre d'hôtes et non-respect des obligations incombant aux exploitants) mais aussi d'une injonction devant le juge commis à la surveillance du registre du commerce et des sociétés, pour obliger les chambres d'hôtes à s'y inscrire", a indiqué Me Romain Grau, avocat. "Nous irons jusqu'à la condamnation si cela est nécessaire, le but étant de mettre un peu d'ordre", a affirmé M. Héguy.
Qu'est-ce qu'une chambre d'hôtes ?
"Une chambre d'hôtes est limitée à 5 chambres, ne peut accueillir que 15 personnes maximum, doit être située chez l'habitant et non dans une annexe, doit être déclarée en mairie et enregistrée auprès du registre du commerce et des sociétés", rappelle Hervé Becam, vice-président de l'Umih.Le syndicat estime qu'il existe entre 100.000 et 150.000 chambres d'hôtes illégales en France.La ministre du Commerce alertée
La ministre chargée du Commerce, Sylvia Pinel, a reçu jeudi une délégation de l'Umih à laquelle elle a assuré que "le problème est identifié et le gouvernement a mis en place un groupe de travail sur l'hôtellerie à la fin de l'année dernière". Les dernières réunions de ce groupe se tiendront au mois de mai, les conclusions de ces travaux seront rendues publiques début juin. Pour Mme Pinel cependant, "le vrai sujet est celui des hébergements non déclarés ou ne respectant pas la réglementation" et il "ne faut pas stigmatiser "un type d'hébergement plébiscité par nombre de vacanciers".