Après le coupable, ils sont en général les premiers sur les lieux du crime. En tous cas, ils sont les seuls à pouvoir s'en approcher pour collecter et faire parler les indices. Qu'ils travaillent sur un homicide, un cambriolage ou un incendie criminel : rien ne doit leur échapper.
Sur le terrain, on les appelle les TIC, les Techniciens en Identification Criminelle. Ils sont policiers ou gendarmes, selon leur zone de compétence. Leur mission : traquer les traces ADN et les empreintes digitales, tout ce qui peut permettre de résoudre un crime et d'identifier les coupables.
Les preuves scientifiques aiguillent les enquêteurs vers le suspect. Elle permettent de résoudre certains mystères et s'avèrent souvent capitales devant les tribunaux lorsque les suspects nient leur implication. L'ADN, couplé à différents témoignages mènent désormais à la résolution de l'énigme judiciaire.
Reportage France 3 Centre, à Châteauroux (Indre), Severine Bourgault, Florence Renault :
Laurent Vieillefond, Technicien en identification criminelle
Yvan Arsilly, Technicien en identification criminelle
La formation des TIC
Qu'ils soient policiers ou gendarmes, les techniciens en identification criminelle ont tous suivi une formation professionnelle complémentaire avant d'être affectés à ce service particulier (concours interne). Leur formation s'effectue au centre national de formation de police judiciaire en partenariat avec l'Institut de recherche de la gendarmerie nationale. Depuis sa création, en 1987, ce centre a formé plus de 1500 techniciens en identification criminelle.Il existe également un concours externe, ouvert à tous (voir ci-dessous) :
Combien gagne un technicien d'identification criminelle ?
Le salaire d'un TIC, comme pour tout fonctionnaire de Police ou officier de Gendarmerie, dépend de son grade et de son ancienneté. Compter entre 1500 euros pour un agent spécialisé à 4000 euros net pour un ingénieur en chef au 5 ème échelon.Les différentes sections des laboratoires de police scientifique :
- Balistique : étude des armes, munitions, trajectoires de tir
- Biologie : analyse de sang, sperme, cheveux, recherche d’empreintes génétiques
- Documents - traces : analyse de faux documents et écritures
- Incendies - explosions : étude des explosifs et liquides inflammables (à Paris, spécialité traitée par le laboratoire central de la Préfecture de Police)
- Physique - Chimie : étude des peintures, résidus de tir, verres, terres…
- Stupéfiants : analyse de substances chimiques (échantillons de saisie, stupéfiants,…)
- Toxicologie : recherche de toxiques dans les milieux biologiques (à Paris, ces deux dernières spécialités sont traitées au laboratoire de Toxicologie de la Préfecture de Police)
Pour tout savoir sur la police scientifique
La police technique et scientifique est née au tout début du 20ème siècle.En France, deux hommes ont marqué son histoire
- Alphonse Bertillon qui a institué le signalement anthropométrique et imposé la technique de l’empreinte digitale en utilisant les travaux pionniers de Francis Galton
- et Edmond Locard qui a créé à Lyon, en 1910, le premier laboratoire de police scientifique.