Il y a trois ans, Anne-Sophie Pithois mourrait sous les coups de barre de fer assénés par son compagnon. Rémi Teulat comparaît lundi et pour trois jours aux Assises du Loiret pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle
L'affaire remonte à juillet 2010. Quand les policiers pénètrent dans l'appartement du couple rue Nationale à Orléans, ils découvrent Anne-Sophie Pithois grièvement blessée. L'appartement est sale, le petit garçon de deux ans, premier enfant du couple, est livré à lui même. La jeune mère de 24 ans enceinte de sept mois a fait une fausse couche quelques jours auparavant. Emmenée d'urgence à l'hôpital, elle décèdera un mois et demi après des suites de ses blessures. Les médecins qui l'ont examiné ont découvert de multiples fractures et de nombreuses plaies jamais soignées.
Depuis 2008, Sophie-Pithois était devenue le souffre-douleur de son compagnon. Gifles, coup de poing et de barre de fer, Rémi Teulat s'est acharné sur la mère de ses enfants.
Lundi matin, lors de la première audience devant la cour d'Assises du Loiret, Rémi Teulat a répondu d'un air penaud aux questions de la présidente. Des interrogations qui ont révèlé une scolarité difficile et des problèmes de comportement. Il est addicte au cannabis. C'est au lycée qu'il rencontre Anne-Sophie Pithois...
Compte-rendu de la première journée d'audience : Rébecca Benbourek
Intervenants : Nadia Pithois, Mère de la victime
Dessins : Eléonore Dougnac
Le verdict est attendu mercredi 23 octobre.
174 personnes, en grande majorité des femmes, sont mortes en 2012, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint. Selon une étude annuelle de la Délégation aux victimes du ministère de l'Intérieur, "un homicide est commis au sein du couple tous les deux jours".
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