Les syndicats de Fagor sont reçus au ministère de l'Economie ce lundi par les directeurs de cabinet du ministre du Redressement productif et du ministre du Travail.
"On estime à 40 millions d'euros l'aide nécessaire pour redémarrer", explique Philippe Rabillier, délégué CGT à La Roche-sur-Yon, et membre du CCE. Selon lui, si les fournisseurs étaient payés, l'usine pourrait recommencer à travailler. "Parce qu'il y a des commandes. Mais les clients vont finir par s'impatienter".Sur le site de Saint-Jean-de-La-Ruelle (45), qui emploie près de 600 personnes, c'est l'incompréhension qui domine. "On savait qu'il y avait des difficultés depuis plusieurs mois dans les usines de Vendée, mais chez nous, c'est récent. Nous fabriquons des appareils de cuisson de qualité, nous avons de bons carnets de commande et nous ne voulons pas perdre la confiance de nos clients. Mais nous sommes victimes d'erreurs de gestion et de problèmes de trésorerie qui nous dépassent", déplore une déléguée syndicale CFTC, Nathalie Pillet.
La maison mère espagnole est en procédure de pré-dépôt de bilan depuis le 16 octobre et des négociations sur la restructuration de sa dette sont en cours. La filiale polonaise de Fagor a, quant à elle, déposé le bilan.
Reportage à Blois, sur la mobilisation de Fagor jeudi, Maila Mendy, François-Xavier Mauffrey :
Intervenants :
Johnny BRIAULT, Salarié Fagor-Brandt depuis 35 ans
Stéphane DENIZE, Elu CGT