Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise PIP, jugé au printemps pour avoir vendu durant des années des implants mammaires frauduleux, vient d'être condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Marseille.
Contre les quatre autres prévenus, d'anciens cadres ou dirigeants de l'entreprise, jugés comme M. Mas pour tromperie aggravée et escroquerie, des peines de prison de trois ans, dont deux avec sursis, à 18 mois avec sursis ont été prononcées.
Lors du procès, Jean-Claude Mas et ses anciens collaboratuers ont reconnu la fraude, révélée en mars 2010, sur le gel de silicone des implants, différent du Nusil déclaré officiellement, pour un gain annuel chiffré à un million d'euros. Si Jean-Claude Mas a tenté d'effacer son image d'homme autoritaire en présentant des excuses aux victimes,il a persisté à en nier la nocivité, quand ses co-prévenus, à l'exception d'un seul, ont dit en ignorer les risques.
Le procès n'a pas permis de trancher cette question centrale de la dangerosité du produit, les études étant plutôt rassurantes, malgré un taux de rupture et de "transsudation" des prothèses supérieur à la normale.
►vidéo: Th.Mbaka et G.Grichois ont rencontré Annie Mesnil, Secrétaire de l'Association de défense des porteuses de prothèses PIP.