A l'appel du syndicat majoritaire l'Ufap, une trentaine de surveillants ont bloqué les entrées et sorties de la maison d'arrêt d'Orléans mardi matin. Ils dénoncent la surpopulation carcérale, les conditions de travail "insupportables", réclament plus de moyens et des réformes de fonctionnement.
Selon l'Ufap,les manifestations de gardiens de prisons ont touché une centaine d'établissements pénitentiaires en France sur 192 au total. Le mouvement a été décidé notamment après une série de six agressions en trois mois contre du personnel de surveillance dans différents établissements. "On est au bout du bout", dénonce le syndicat.
A Orléans, les surveillants étaient une trentaine à manifester mardi matin pour dénoncer la surpopulation carcérale - la maison d'arrêt d'Orléans est l'une des plus surpeuplée de l'hexagone avec un taux d'occupation de 260% - mais aussi pour réclamer plus de moyens. ►vidéo: interview de Aymeric Regneau, représentant syndical UFAP-UNSA à Orléans. "Pour que l'administration pénitentiaire soit le poumon de la justice"
A Châteaudun en Eure-et-Loir, "l'administration a installé une caméra de surveillance dans la cour de promenade dans le seul but de gagner un poste de surveillant alors que c'est un des points les plus sensibles" dénonce de son côté, Angui Anasse, délégué régional Ufap.
L'Ufap réclame aussi des réformes de l'organisation du travail, avec par exemple une affectation des détenus dans les établissements "en fonction des profils", ou le suivi individuel de détenus par les surveillants.
La ministre de la Justice Christiane Taubira devait recevoir dans l'après-midi une délégation du syndicat.