Survol de la centrale de Belleville par un drone : les deux passionnés de modélisme toujours en garde à vue

La jeune femme a été relâchée mais la garde à vue des deux hommes a été prolongée de 24 heures. Tous trois avaient été interpellés mercredi en possession de drones, près de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher). 

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Un couple du Loiret et un homme de l'est de la France ont été interpellés mercredi en possession d'un drone, près de la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher). Le drone n'était pas été en vol au moment de l'interpellation, mais les deux hommes les auraient fait voler à basse altitude.  Ces vols n'ont pas de lien avec les autres sites nucléaires survolés depuis début octobre en France.

Deux hommes âgés de 24 et 31 ans et une femme de 21 ans, étaient en possession de drones, aux abords de la centrale de Belleville-sur-Loire. Rappelons que selon la législation, le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres autour des sites. Tout contrevenant est passible d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

Interpellés à la suite d'un exercice de gendarmerie

Selon nos informations, l'interpellation serait le fruit du hasard. Un exercice de gendarmerie de grande ampleur se déroulait aux abords de la centrale. 75 gendarmes venus des quatre départements limitrophes étaient déployés dans les environs. C'est dans ce cadre que les trois jeunes ont été aperçus, s'amusant avec un drone de type Storm 6.

Placés en garde à vue pour "survol volontaire par pilote d'un aéronef d'une zone interdite"

Les trois personnes ont été placées en garde à vue pour "survol volontaire par pilote d'un aéronef d'une zone interdite", a indiqué la procureure de Bourges à un correspondant de l'AFP. Néanmoins la magistrate n'avait pas précisé, hier soir, si la centrale nucléaire à proprement parler avait bien été survolée par le drone. Le fait même d'effectuer un vol dans le périmètre de 5 kilomètres de la centrale étant répréhensible.

En garde à vue, les trois personnes sont entendues à Bourges par les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens, habituellement basés à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle. 

Que faisaient-ils près de la Centrale ?

Vincent Bonnefoy, procureur de la République de Bourges, a expliqué, lors de la conférence de presse du jeudi 6 novembre, que les personnes interpellées sont des passionnés de modélisme : "ils voulaient filmer un bateau télécommandé qu'ils avaient mis à l'eau sur un étang près de la centrale". L'enquête se poursuit pour vérifier leurs dires mais il apparaît déjà qu'un des hommes avait fait voler un drone au même endroit le 24 octobre dernier et qu'il avait réalisé une vidéo présentant un bateau (sans filmer d'image de la centrale).

L'un des hommes est chauffeur routier, l'autre travaille pour un prestataire de la centrale en tant que serrurier. Ils n'ont aucune condamnation à leur actif.

Récit : Elsa Cadier, Loic Blache
Intervenant : Vincent Bonnefoy, Procureur de la République de Bourges

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