Les centrales nucléaires de Dampierre-en-Burly (Loiret) et de Saint-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher) ont été survolées par des drones vendredi soir après 21 heures. Un second survol de Dampierre s'est également produit dimanche soir.
La centrale de Dampierre survolée vendredi et dimanche soir
Vendredi soir, à Saint-Laurent-des-Eaux, il est 20H45 quand les personnels aperçoivent un drone voler au-dessus du site du Loir-et-Cher, à une centaine de mètres de hauteur. Une heure plus tard, dans le Loiret, la centrale de Dampierre-en-Burly est survolée à son tour, peut-être par le même engin. Des survols qui embarrassent les autorités et qui relancent le débat sur la question de la sécurité des sites. D'autant qu'un second survol de la centrale de Dampierre s'est produit dimanche soir. D'après les observations des agents de sécurité et des gendarmes présents sur place, il s'agirait du même drone que celui repéré vendredi. EDF a déposé plainte contre ces agissements, ainsi que nous l'a confirmé le service communication de la centrale.Quels types de drones effectuent ces survols de centrales nucléaires ?
Les drones utilisés depuis quelques jours semblent être des mini-drones de loisirs, téléguidable via un simple smartphone. Ils sont trop légers pour pouvoir transporter des explosifs. En revanche des modèles de drones plus sophistiqués sont utilisés pour l'industrie et l'agriculture. Et ceux-là seraient à même d'emporter des charges explosives. C'est ce qui inquiète les organisations écologistes.Les réactions à ces survols de centrales nucléaires :
Greenpeace appelait samedi le ministère de l'Intérieur à "sortir du silence et arrêter de minimiser le risque". Selon l'ONG écologiste, "un drone de taille moyenne peut porter une charge suffisante pour endommager le bâtiment de la piscine de stockage des combustibles irradiés".La ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Ségolène Royal, se voulait, quant à elle, rassurante dimanche. Interrogée lors du Grand Rendez-vous d'Europe1, elle évoquait les normes de sécurité des édifices : "Nous ne dramatisons pas parce que les survols de centrales aujourd'hui ne font peser aucun risque sur ces centrales, qui sont construites pour résister aux secousses sismiques et même aux chutes d'un avion sur une centrale". Une déclaration qui a fait bondir Yannick rousselet, de Greenpeace. Sur Twitter, il s'offusquait de cette information :
"Ces drones de petite taille, qu'on peut acheter facilement dans le commerce, ne représentent aucun danger. Parvenir à survoler une centrale nucléaire ne signifie pas que l'intégrité de l'installation est menacée", insistait le porte-parole du Ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
Que risque-t-on pour le survol d'une centrale ?
Le survol des centrales nucléaires est interdit dans un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites. Son auteur est passible d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.
EDF a porté plainte, dans la journée de lundi, contre ces intrusions.
Et la destruction du drone en cas de survol des centrales nucléaires ?
D'après le journal Le Parisien, les gendarmes auraient désormais la possibilité de détruire les drones à l'approche des centrales nucléaires.Il s'agirait d'une des règles mises en place après la réunion de vendredi après-midi au ministère de l'Intérieur.Récit France 3 Centre, Sophie Pointaire
Interviennent par téléphone, Thierry Soler, (par téléphone) Conseiller général du Loiret (EELV) et Claude de Ganay, Député UMP du Loiret