Pour la 2e journée consécutive, la grève des animateurs et des agents d'entretien perturbe l'accueil des enfants dans les écoles maternelles et élémentaires d'Orléans. Les doléances des grévistes portent sur le surcroît de travail généré par les nouveaux rythmes scolaires.
"Atsem sous-payés, Atsem découragés", c'est un sentiment d'épuisement qui prévalait lundi dans les rangs des Atsem . Derrière cet acronyme se cachent des agents spécialisés des écoles maternelles d'Orléans. Leur rôle : assister les professeurs des écoles et assurer l'entretien des locaux. Un personnel à bout de souffle depuis la mise en place des temps d'activités périscolaires (TAP) à la rentrée de septembre. Lundi, 95% d'entre eux se sont mobilisés pour dénoncer la surcharge de travail occasionné par les nouveaux rythmes scolaires.
"Nos agents sont constamment avec les enfants du matin au soir avec des moments où ils sont totalement seuls, notamment sur les Temps d'Activité Périscolaires ce qui n'était pas le cas avant " explique Bruno Saghaar, CFDT Orléans.
Avancer les activités en début d'après-midi, mieux rémunérer les agents, aménager des temps de pause, leurs revendications ont été entendues par la ville d'Orléans. Opposant déclaré de la réforme des rythmes scolaires, le maire UMP Serge Grouard s'est engagé à instaurer une charte du temps de travail et à inclure un temps de pause. Autre proposition: un animateur volant sera affecté pour renforcer les équipes dans les groupes scolaires. Face aux difficultés à recruter cette catégorie de personnel, l'engagement ne sera pas facile à respecter c'est certain.
►Video: Grève des Astem à Orléans (réalisé le 24 nov 2014)
Intervenants: Pascale Petit, Secrétaire générale CGT et Bruno Saghaar CFDT Orléans et Serge Grourad, maire UMP d'Orléans