Drame de Joué-lès-Tours: le commissariat dispose bien de caméras

Le commissariat de Joué-lès-Tours où Bertrand Nzohabonayo a été tué le 20 décembre par des policiers qu'il avait agressés au couteau, est bien équipé d'un dispositif de vidéosurveillance. Ce nouvel élément, révélé par le site Rue 89, va à l'encontre de la version officielle des autorités

Contrairement à ce qu'avait déclaré le procureur de la République de Tours le 31 décembre 2014, le commissariat de Joué-lès-Tours dispose de deux caméras de surveillance. C'est Rue 89 qui l'affirme en s'appuyant sur les révélations du site d'informations tourangeau La Rotative.   

" Si aucune caméra ne semble filmer l’entrée du commissariat, il semble bien que les caméras visibles filment la rue. C’est en tout cas ce qu’a affirmé un type croisé à proximité, qui a pu voir des images de la place sur des écrans de surveillance situés dans le commissariat, visité à l’occasion d’une convocation".  La Rotative

Photos à l'appui, la Rotative démontre l'existence des deux caméras qui sont fixées sur les façades latérales du commissariat. Selon Rue 89, "elles auraient pu aider les enquêteurs à prouver que Bertrand Nzohabonayo s’était bien rendu seul pour commettre son crime". 

Deux versions s'opposent

D'abord celle des policiers, énoncée quelques heures après que Bertrand Nzohabonayo ait été abattu le 20 décembre. Le jeune homme se serait présenté seul et de lui-même au commissariat avant d'agresser dans le sas d'entrée les policiers à l'arme blanche. L'autre version est celle de témoins, qui précisent que Bertrand Nzohabonayo a été interpellé devant le commissariat par les policiers de Joué-lès-Tours avant le drame.