"Pour couper court aux rumeurs", le parquet de Tours a décidé d'organiser une conférence de presse ce mercredi 31 décembre. Jean-Luc Beck, procureur de la République de Tours, a confirmé la version policière.
Le procureur de la République de Tours a confirmé ce mercredi matin que la version des policiers du commissariat de Joué-lès-Tours était privilégiée, avant de préciser qu'il n'y avait pas de caméras de surveillance devant le commissariat. Jean-Luc Beck a ajouté qu rien ne permettait "d'affirmer que Bertrand Nzohabonayo ait été blessé sur le perron. L’ensemble des faits se passe à l’intérieur du sas et ceci jusqu’à preuve du contraire".
Pendant la conférence de presse, le procureur a lancé un appel à témoins. Il a appelé "tous ceux qui auraient quelque chose à dire et qui intéresse l'enquête à se faire connaître". L'avocat de la famille Nzohabonayo, Maître Jérémie Assous, a rejoint le procureur concernant cet appel à témoins.
Des versions différentes
Deux versions s'opposent. D'abord celle des policiers, énoncée quelques heures après le drame. Dans cette version Bertrand Nzohabonayo se présente de lui-même au commissariat et agresse des policiers à l'arme blanche avant d'être abattu par un agent. L'autre version est celle de témoins, qui précisent que Bertrand Nzohabonayo a été interpellé devant le commissariat par les policiers de Joué-lès-Tours avant le drame. Ce matin, le procureur de la République de Tours a tenu à affirmer que les policiers ont agit en légitime défense, le 20 décembre dernier.En attendant, deux enquêtes se poursuivent. La première menée par la Direction régionale de la police judiciaire et la seconde menée par la section antiterroriste de Paris. Le Conseil représentatif des associations noires de France demande cependant une enquête de l'Inspection générale de la police nationale.