Sur le site de La Châtre (Indre), le désespoir gagne du terrain parmi les salariés de Fenwal.
Ils pensent avoir été "écoutés" par leur direction, "mais pas forcément entendus". C'est mots sont de Jean-Luc Prot, le secrétaire du CE de Fenwal. Il faisait partie du groupe qui s'est rendu, ce lundi, en Allemagne, au siège du groupe Fresenius-Kabi pour rencontrer leur direction. Et, 72 heures après leur retour, cette absence de réponse au siège pèse sur le moral des employés du site de La Châtre (Indre). "Aujourd'hui, les gens sont désespérés dans l'usine parce qu'ils voient que rien n'avance. On a peur que certains fassent des gestes irréparables", poursuit l'élu. Ce dernier pointe aussi un dialogue qui n'arrive pas à s'installer entre le site indrien et le siège allemand.
En Allemagne, à Bad-Hombourg, le groupe a aussi demandé "la rémunération des jours de grève [parce que] l'activité n'a jamais cessé et les produits ont continué à sortir avec la même qualité", assure Jean-Luc Prot.
Malgré tout, ce voyage "était essentiel" : "c'était important d'aller les voir. pour parler de l'ambiance et de ce qui se passe dans l'usine". Une de nos équipes les a suivi pendant tout le déplacement.
► VIDEO Reportage de Catherine Lacroix et Maïla Mendy.
Pendant ce temps-là, sur le site de La Châtre (Indre), la colère et la résignation s'entremêlaient. Des employés, qui n'ont pu se rendre en Allemagne, ont fait une grève symbolique.
► VIDEO Reportage de David Jouillat et Loïc Blache