Cartel du yaourt : une amende de 1,4 M€ infligée aux Laiteries H Triballat

11 fabricants de produits laitiers frais ont été épinglés pour s'être entendus sur les prix des appels d'offres lancés par les marques de distributeurs. L'Autorité de la concurrence leur a infligé une amende record de 192,7 M€. Les Laiteries. H Triballat dans le Cher écopent de 1,4 M€

Située à Rians dans le Cher, l'entreprise Laiteries H Triballat (L.H.T) a été impliquée dans le cartel du yaourt entre 2006 à 2007. Une durée d'implication assez courte comparée à d'autres fabricants de produits laitiers comme Lactalis ou Sénagral (Andros) qui ont participé à cette entente sur les prix d'appel durant 6 ans. Jusqu'à ce que ces pratiques soient dénoncées en 2011 par Yoplait à la suite de son rachat par l'Américain General Mills.

1,4 M€ d'amende pour les Laiteries H Triballat

Le montant des sanctions a été déterminé en fonction de la valeur des ventes du groupe mis en cause et de sa durée d'implication dans le cartel. A ce titre, L.H.Triballat  s'est vu infliger une amende de 1,4M€. L'amende la plus importante revenant à Lactalis Nestlé (une filiale commune des deux groupes spécialisés dans les produits frais) avec 56,1 millions d'euros. 

Une augmentation des tarifs de gros "estimée entre +2 et +7%

Le cartel a duré entre 2006 et 2012. L'objectif des fabricants était de se mettre d'accord pour déterminer les prix lors des appels d'offres émis par les distributeurs pour la production de leurs marques propres. Le système permettait aussi à ces industriels du produit laitier de se répartir les appels d'offres et les différents volumes de vente. Soit un marché, estimé à 5 milliards d'euros sur toute la période, selon l'Autorité. 

Tous les distributeurs français ont été impactés par cette entente qui a conduit à une augmentation des tarifs de gros "estimée entre +2 et +7%". 

L'impact pour le consommateur est plus difficile à estimer, puisque la grande distribution est libre de fixer ses prix, voire de réduire ses marges en cas de hausse des tarifs de la part d'un fournisseur, a expliqué l'Autorité.  

Les réunions se tenaient dans le plus grand secret 

Il s'agissait d'un "cartel très organisé", dans lequel la hiérarchie des groupes, et pas seulement les acheteurs, était directement impliquée. Quatre des membres de l'entente (Yoplait, Senagral, Novandie, Lactalis) se réunissaient régulièrement dans un appartement parisien appartenant à l'un des responsables de Novandie. Des réunions ont également eu lieu dans des hôtels de la région parisienne. Un téléphone secret dédié à l'entente a même été utilisé. Des centaines de coups de téléphone et une trentaine de textos ont ainsi été échangés par les protagonistes. Ce dernier élément, ainsi qu'un carnet secret apporté par Yoplait au moment où il dénonçait l'entente, ont permis à l'Autorité de constater les faits et de déterminer les niveaux de responsabilités de chacun dans le cadre d'une enquête qui a duré plus de trois ans.

Rapport de l'Aurorité de la concurrence sur l'entente des fabicants de produits laitiers

 

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