La prise d'otage qui a eu lieu ce jeudi soir à la maison centrale de Saint-Maur (Indre) aura duré un peu plus de six heures. Le second détenu s'est rendu tard dans la soirée. Le surveillant pris en otage n'a pas été blessé.
Les deux détenus, auteurs de la prise d'otage commencée ce jeudi vers 17h à la maison centrale de Saint-Maur (Indre), se sont rendus l'un après l'autre dans le courant de la soirée. Le premier, interpellé vers 18h45 et souffrant de "graves troubles psychiatriques", a été hospitalisé d'office - mesure qu'il avait lui-même demandée pendant la prise d'otage. Le second s'est, lui, rendu tard dans la soirée, vers 23h15, et a été mis en garde-à-vue (il risque jusqu'à dix ans d'emprisonnement). L'otage, un brigadier de la maison centrale, n'a subi aucune violence physique.
Un des détenus déjà condamné pour ce type de faits
La séquestration s'est déroulée dans un local dédié aux surveillants de prison, a annoncé ce jeudi soir l'administration pénitentiaire. Le second preneur d'otage, armé d'un "pic artisanal confectionné avec une pièce de fer", est connu pour ce type de faits. À 21 ans, il "a déjà été condamné à deux reprises pour des séquestrations en milieu pénitentiaire, notamment lorsqu'il était mineur. Au total, il a à son casier judiciaire plus d'une dizaine de condamnations", a déclaré Stéphanie Aouine, procureure de la République de Châteauroux. Sa principale revendication était d'être transféré dans un autre établissement "parce qu'il se sentait menacé par d'autres détenus [à Saint-Maur]", a ajouté Christophe Millescamps, adjoint au directeur régional des services pénitentiaires. Un transfert qui sera effectif pour ce prisonnier, non pour répondre à sa demande, mais parce que de tels faits l'imposent.La maison centrale de Saint-Maur avait déjà été le lieu d'une mutinerie en octobre dernier. L'établissement héberge actuellement 206 détenus pour une capacité de 260 places. Créée en 1975, elle accueille des personnes condamnées à de longues peines.
► VIDEO Reportage de Eloïse Bruzat et Maïla Mendy
Intervenants : Stéphanie Aouine, procureure de la République de Châteauroux ; Christophe Millescamps, adjoint au directeur régional des services pénitentiaires.