Les anciens salariés de l'entreprise Éverite, à Descartes (Indre-et-Loire), se battent en justice, depuis plus de deux ans, pour faire reconnaître leur "préjudice d'anxiété". En appel, le préjudice a été confirmé mais la somme allouée à chacun a été revue à la baisse.
La chambre sociale de la cour d’appel d’Orléans a confirmé le "préjudice d’anxiété et de bouleversement de la qualité de vie" pour les 14 anciens salariés d’Éverite à Descartes (Indre-et-Loire) qui ont travaillé dans l’usine au contact de l’amiante.
En appel, la somme allouée a cependant été révisée à la baisse. Elle était de 16.000 euros en première instance le 26 mai 2014 devant le tribunal des prud’hommes de Tours. Elle est désormais de 12.000 euros pour chacun des anciens salariés, selon l’arrêt rendu jeudi à Orléans.
Le groupe Saint-Gobain, à qui appartenait Éverite, avait déjà été condamné une première fois en mars dernier par la même chambre à verser 12.000 euros d’indemnisation à 21 anciens salariés de l’entreprise.
Everite, devenue Novatech en 1997, fabriquait notamment des plaques ondulées en fibro pour les bâtiments agricoles et des raccords de tuyauterie. Elle a compté jusqu'à 500 salariés. De 1964, date de l'implantation de l'usine par Saint-Gobain à Descartes, jusqu'au désamiantage des locaux en 1997, ces derniers ont été au contact de l'amiante.
L’Amicale des anciens salariés a rappelé que "22 décès et plusieurs dizaines de cas ont déjà été reconnus maladies professionnelles". Les maladies liées à l’amiante peuvent se déclarer vingt ou trente ans après l’exposition, et les salariés exposés vivent avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Saint-Gobain a deux mois pour faire appel. Si c'est le cas, ce sera à la Cour de cassation de se prononcer.