Selon l'Agence Régionale de Santé du Centre-Val de Loire, l'évolution de la situation sanitaire est plutôt encourageante. Après deux semaines de reconfinement, les indicateurs pourraient repartir à la baisse, même si le nombre d'hospitalisations est à la hausse.
Vendredi 13 novembre, lors d'une conférence de presse en visioconférence, pour faire le point sur la situation épidémiologique du coronavirus en Centre-Val de Loire, le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, Laurent Habert a évoqué prudemment les prémices d'une bonne nouvelle. Après deux semaines de reconfinement, les indicateurs pourraient repartir à la baisse, même si le nombre d'hospitalisations est à la hausse. Mais "si ces premiers signes sont encourageants, ils doivent être consolidés", a ajouté Laurent Habert.
Une deuxième vague plus importante que la première, mais des indicateurs encourageants
D'après l'ARS, les premiers signes en terme d'évolution de l'épidémie en Centre-Val de Loire sont donc encourageants. En effet, les deux indicateurs principaux sont à la baisseLe taux d'incidence (pour 100.000 habitants) est actuellement de 321,8. Il était de 393 il y a huit jours. Le taux de positivité est également à la baisse. Il est passé de 18,5 pour la semaine du 26 au 31 octobre, à 16,4 la semaine suivante.
On remarque que le reconfinement a un impact sur l'évolution de l'épidémie. On ne le voit pas encore totalement, même on peut dire qu'on est probablement en haut de la deuxième vague régionale.
Nombre de personnes décédées depuis le 1er septembre au vendredi 13 novembre
►234 décès en établissements de santé •65 dans le Cher
•34 en Eure-et-Loir
•8 dans l’Indre
•43 en Indre-et-Loire
•33 en Loir-et-Cher
•51 dans le Loiret
►85 résidents décédés dans leur établissement d’accueil
•21 dans le Cher
•3 en Eure-et-Loir
•0 dans l’Indre
•23 en Indre-et-Loire
•19 en Loir-et-Cher
•19 dans le Loiret
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Une hausse des hospitalisations, mais une tendance à la baisse
"À ce stade", poursuit Laurent Habert, "on observe une hausse des hospitalisations les plus lourdes en réanimation et en soins continus.
Sur les quinze derniers jours, l'augmentation est de 75 %. Mais on fait aussi un constat positif : la tendance se casse. En effet, la semaine précédente, les hospitalisations ont augmentées de 45 %, contre 20 % la semaine d'après".
À l'heure actuelle, 1000 patients covid sont hospitalisés en réanimation ou en conventionnel, un chiffre légèrement plus élevé que lors de la première vague.
Le Loiret, l'Eure-et-Loir et le Cher sont les départements les plus touchés
Les départements les plus touchés sont, comme lors de la première vague, ceux de l'est de la région, limitrophes de la région parisienne, comme l'Eure-et-Loir et le Loiret. Fait nouveau, le Cher est aussi concerné avec une des situations épidémique les plus importantes. Le département concentre en effet un quart des hospitalisations de la région.►Taux de positivité dans la région : 16,4.
•Dans le Cher : 19,1
•En Eure-et-Loir : 18
•Dans le Loiret : 17,3
►Taux d'incidence régional : 321
•Dans le Loiret : 388
•Dans le Cher : 383
•En Eure-et-Loir : 291
Des hôpitaux encore sous pression, mais un système de soins mieux préparé
Forts de l'expérience de la première vague, les établissements hospitaliers ont su s'adapter et augmenter leurs capacité d'accueil de lits pour les patients Covid. À l'heure actuelle en Centre-Val de Loire, plus de 300 lits sont mobilisés pour prendre en charge les patients les plus lourds.L'ensemble des établissements (hopitaux, cliniques, de proximité, soins de suite,...) est mobilisé et des transferts de patients s'organisent entre les hopitaux d'Orléans, de Dreux, de Châteauroux, de Bourges, de Montargis et de Tours.
Des clusters importants dans les Ehpad
Un quart des Ehpad de la région est touché par des clusters.Dans la région :
•83 Ehpad sont en situation de clusters actifs.
•31 établissement médicaux sociaux accueillant des personnes handicapées en siutation de clusters.
Face à cette situation alarmante, l'ARS n'envisage pas l'isolement des personnes âgées.
"Concernant les Ehpad, la consigne n'est pas de les confiner, mais de limiter les visites", explique Laurent Habert. "Elles peuvent être temporairement suspendues, le temps de traiter le cluster."
•Une inflexion des indicateurs est espérée d'ici la semaine prochaine.