La ministre blaisoise de la Cohésion des Territoires, Jacqueline Gourault, a annoncé le 3 février le nom des 80 premiers lauréats du dispositif "Fabriques numériques de territoire". Chartres, Blois, Tours et Orléans sont retenues.
En France plus de 10 millions de personnes s'estiment marginalisées en raison de la révolution numérique. Il s'agit souvent de difficultés à effectuer des démarches administratives sur les différentes plateformes des services de l'Etat, pour des opérations liées à l'emploi, aux droits sociaux, à l'accès au logement etc..
Ce constat impose au gouvernement un accompagnement de ces publics victimes de la "fracture numérique". Pour y parvenir, la dernière innovation se nomme "Fabriques numériques de territoire".
D'ici 2022, 300 lieux-ressources existeront dans l'hexagone pour faire reculer "l'illectronisme", l'incapacité ou le manque de maîtrise face aux outils numériques du quotidien. 80 premiers sites ont été désignés ce début février, dont 4 en Centre-Val de Loire.
Il s'agit du Centre Socio Educatif de Mainvilliers, dans l'agglomération de Chartres, de la Maison de Bégon à Blois, de la Fabrique d'Usages Numériques à Tours et de l'Association ACTION à Orléans.
A Orléans, l'Espace Numérique ACTION est installé dans le quartier de La Source, où une proportion importante d'habitants, pour des raisons économiques et sociales, se sent fragilisée par le développement du "tout numérique". L'association, créée il y a plus de 20 ans, mais donc l'accent sur l'accompagnement au virage numérique pour faciliter la réussite des habitants de ce quartier et debien d'autres sur l'ensemble de l'agglomération orléanaise.
Elle multiplie les stages, à destination de publics ciblés et en assurant un suivi individualisé par le biais de ses "médiateurs numériques", des formateurs connaissant parfaitement le monde digital et capables de le vulgariser pour tous.
En raison de leur statut prioritaire dans la politique de la Ville, les deux "Fabriques numériques de territoire" de Blois et Orléans vont reçevoir une dotation financière globale approchant les 200 000 euros. Celles de Tours et Mainvilliers entre 75 et 100 000 euros. Avec ce coup de pouce et la mise en synergie des 300 fabriques, l'impact de la réponse à la fracture numérique devrait, enfin, être à la hauteur de l'enjeu, redonner à tous les français la capacité de réaliser ses choix de vie sans le truchement d'un médiateur numérique.