Le candidat à la primaire PS Benoît Hamon vient de rejoindre, ce dimanche 18 décembre, les rangs des soutiens à Jacqueline Sauvage. Très populaire auprès de l'opinion publique, la médiatisation en partie suscitée par ce comité n'en reste pas moins jugée comme contre-productive par les magistrats
Benoît Hamon, candidat à la primaire citoyenne de 2017 vient de s'engager officiellement au sein du comité de soutien à Jacqueline Sauvage, a annoncé ce dimanche 18 décembre la comédienne Eva Darlan, porte-parole de ce groupe réclamant la libération immédiate de la septuagénaire, à grands renforts de pétitions.
Un soutien de taille
"Pour nous, c'est un soutien de taille" exulte Eva Darlan. "C'est son attaché de presse qui m'a contactée, faisant part du désir de Benoît Hamon de rejoindre le comité. Comme les politiques, en règle générale, ne me répondent pas, je n'avais pas pris soin de solliciter monsieur Hamon" précise-t-elle encore.
Dans l'entourage du candidat : "Les violences faites aux femmes, ainsi que l'égalité entre femmes et hommes sont des sujets qui lui tiennent à coeur. Il a déjà pris position à travers des tweets notamment. Aujourd'hui, c'est donc tout naturellement que Benoît Hamon rejoint le comité de soutien de Jacqueline Sauvage et s'allie à leurs revendications". Des revendications qui, pour le moment, consistent à demander à l'Elysée une grâce totale de la septuagénaire, condamnée par deux fois à dix ans de prison pour le meurtre aggravé de son mari violent.
Une cause extrêmement populaire
L'ancien porte-parole du PS rejoint ainsi une longue liste de personnalités d'ores et déjà engagées pour la libération de Jacqueline Sauvage. Au rang des politiques, moins nombreux, on retrouve entre autres Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon ou encore la porte-parole de campagne de François Fillon, la députée Valérie Boyer. Une cause extrêmement populaire - qui totalise des centaines de milliers de signatures à travers plusieurs pétitions - mais qui demeure mal perçue par la justice. A deux reprises, les magitrats ont déjà refusé d'accéder à la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. En cause : une perception "quasiment exclusivement victimaire" d'elle-même, guère favorisée par le tourbillon médiatique suscité par son affaire.
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