Ce jeudi 7 février, les syndicats appellent à une cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. 17 rassemblements sont prévus en région Centre-Val de Loire.
La série des manifestations contre la réforme des retraites continue, cinquième épisode à venir dès le jeudi 16 février 2023. Après des manifestations records le samedi 11 février, les syndicats seront encore présents pour continuer à manifester leur mécontentement envers ce projet de loi du gouvernement d'Emmanuel Macron.
Ambitions à la baisse par rapport à samedi dernier
Pour cette cinquième journée de manifestations, Chloé Sigogneau, secrétaire départementale du Loiret Sud Santé, ne s'attend pas à autant de manifestants que le 11 février. "On espère faire autant que lors des derniers mouvements donc entre 8 000 et 12 000 personnes". L'objectif est toujours le même, à savoir faire entendre le mécontentement général aux élus contre une réforme des retraites qui "n'est absolument pas entendable", selon elle.
"La rue ne lâche rien. On continuera de se battre contre cette réforme même si c'est le pot de terre contre le pot de fer. Les élus et le gouvernement devront bien faire avec ce que dit le peuple parce que ce sont eux qui les mettent à leurs places", poursuit Chloé Sigogneau.
"Prolonger le nombre d'années à travailler alors que beaucoup ont des métiers pénibles, on ne sait pas comment on pourra être à 64 ans et comment tenir sachant que pour peu qu'on ait fait des études, ce serait plutôt 70 ans selon la durée de nos études".
Chloé Sigogneau, secrétaire départementale du Loiret Sud Santé
Pour l'heure, les arguments de défense de la réforme des retraites du gouvernement ne convainquent absolument pas. Reculer l'âge de la retraite pour faire cotiser plus et avoir une meilleure répartition ? "Faire partir les gens plus tard veut dire que les jeunes sur le marché du travail sont au chômage et que ça coûte plus à l'état. Ca ne fait pas de cotisants non plus sur la durée."
Un gouvernement inflexible
Concernant la journée de grève du 7 mars où plusieurs syndicats ont appelés à "mettre la France à l'arrêt", Chloé Sigogneau relativise : "Il y a certes un appel à la grève le 7 mars mais qui n'empêchera pas des actions locales d'ici là qui appelleront à des blocages. Si on travaille c'est pour profiter de notre retraite et ne pas être en déambulateur à ne pas pouvoir payer ses charges."
Pour le moment, les manifestations n'ont pas peser sur l'économie mais si l'objectif de bloquer le pays à partir du 7 mars est tenu, ces manifestations pourraient changer la donne.