Après une première vague en janvier, 66 nouveaux sites "clés en main" ont été annoncés par le gouvernement pour attirer les investisseurs et favoriser la relance industrielle, ce qui porte à huit le nombre de ces terrains en Centre-Val de Loire.
La ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault et la ministre chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runancher ont présenté le 20 juillet un "Pack Rebond" destiné à relancer l'industrie, notamment dans les territoires ruraux.
Cinq grandes mesures, dont l'aide à l'ingéniérie et à la relocalisation et la ré-ouverture de filière de formation industrielles ont été annoncées. Et pour faciliter l'implantation industrielle, 66 nouveaux terrains "clés en main", censés attirer les entreprises, ont été dévoilés, dont sept dans la région Centre-Val de Loire.
Qu'est-ce qu'un "site clés en main" ?
Ayant vu le jour après un rapport du député d'Eure-et-Loir Guillaume Kasbarian sur la réimplantation industrielle, remis en septembre 2019, les 12 premiers sites "clés en main" ont été annoncés au mois de janvier 2020. Le parc d'activités de la Boitardière, à Amboise, avait d'ailleurs été le seul de la région retenu au sein de cette première vague.L'idée, comme le résumait alors Guillaume Kasbarian, est de "généraliser de bonnes pratiques" permettant d'alléger au maximum le "fardeau administratif" pesant sur les entreprises, dont les démarches peuvent prendre plusieurs années. "Quand l'usine arrive, il ne lui faudrait alors que six mois pour obtenir les autorisations, et la démarche de l'industriel est considérablement facilitée."
"70% de l’industrie se situe en dehors des grandes agglomérations"
Concrètement, le résultat serait donc, pour l'entreprise qui s'installe, de bénéficier de délais de réalisations raccourcis pour ses projets d'investissements, tout en bénéficiant de l'ensemble des autorisations administratives, liées notamment à la protection environnementale. L'enjeu pour l'Etat est aussi d'en faire des "vitrines" de ces territoires d'industrie, souvent éloignés des grandes villes.En effet, "70% de l’industrie se situe en dehors des grandes agglomérations", rappelle le gouvernement, et "71% des investissements industriels étrangers ont eu lieu l’an dernier dans des communes de moins de 20 000 habitants".
La "bataille" de la croissance économique dans les territoires
L'objectif global du "pack Rebond" est donc à la fois de favoriser l'emploi tout en attirant de nouveaux investissements dans ces "territoires d'industrie". "Nos territoires sont la clef de voûte de la reconquête industrielle française" pour Jacqueline Gourault. "Pour la première fois depuis 2000, nous avons recréé de l’emploi industriel en France en 2017, 2018 et 2019. Parce que l’industrie est source d’attractivité, d’innovation et de souveraineté pour notre pays, nos efforts pour elle doivent être redoublés."
Outre la facilitation de l'implantation, le plan gouvernemental inclut également l'opération "1000 volontaires territoriaux en entreprise", visant à rapprocher les étudiants et jeunes diplômés du monde de l'industrie. On y retrouve également un appel à rouvrir des formations industrielles pour les jeunes de ces territoires, afin de "soutenir la redynamisation du tissu économique et industriel des villes moyennes" et de maintenir les compétences et savoir-faire.La bataille économique pour la croissance future, l’emploi et l’innovation, mais aussi la bataille pour les compétences, la décarbonation de nos activités et notre souveraineté renforcée, c’est dans l’industrie qu’elle se joue.