Les chiffres démographiques de l'Insee, publiés le 29 décembre, tendent à montrer que lors des cinq dernières années la population du Centre-Val de Loire, la région la moins peuplée de France métropolitaine, est restée globalement stable. Mais les habitants ont tendance à quitter la région.
L'Insee a diffusé ce 29 décembre les données relatives à la démographie du Centre-Val de Loire récoltées au cours des cinq dernières années. Ce recensement permet d'entrevoir l'évolution de la population régionale entre 2013 et 2018.
Une région stable et peu dense
Avec 2 572 853 habitants, le Centre-Val de Loire reste la région la moins peuplée de France, avec une évolution de +0.02% entre 2013 et 2018, ce qui est plus faible que le taux de croissance de la France métropolitaine (4%). Dans le détail, les chiffres de l'Insee montrent que le Loiret et l'Indre-et-Loire, en particulier les agglomérations de Tours et d'Orléans, restent les plus dynamiques dans la région.
Ce dynamisme s'explique par un solde naturel (la différence entre les naissances et les décès) positif, mais qui est compensé dans beaucoup de cas par le fait que les habitants quittent la région. Par exemple, l'arrondissement de Dreux ne voit guère de différence dans sa population sur la période, car son solde démographique naturel de 0,5% est totalement compensé par le départ de ses habitants.
A l'inverse, dans le Cher et l'Indre, on constate à la fois de moins en moins de naissances (avec un solde naturel atteignant -0,9% pour l'arrondissement du Blanc) ainsi qu'un solde migratoire en chute libre.
La périurbanisation se poursuit
A l'échelle des communes, l'Insee montre que les périphéries de Tours et d'Orléans sont les plus dynamiques : "Entre 2013 et 2018, parmi ces communes, Ingré (45),Saint-Jean-le-Blanc (45), Olivet (45), Saint-Jean-de-Braye (45) et Chambray-lès-Tours (37) ont connu les plus fortes hausses de population (entre 1,5 % et 2,3 % par an en moyenne)." Les communes de Nogent-le-Rotrou (-1,7%) et de Saint-Amand-Montrond (-1,4%) sont en revanche celles où la population a le plus fortement diminué.
Cette augmentation démographique des périphéries urbaines, appelée "périurbanisation", se poursuit donc en Centre-Val de Loire, conclut l'insitut. "Les zones situées près des pôles se densifient", mais "la population diminue dans les plus petites aires d’attraction des villes ainsi que dans les communes situées hors d’attraction de ces zones".