Centre-Val de Loire : Emmanuel Macron proche de tenir sa promesse de ne «plus laisser personne dans la rue» cet hiver

Le gouvernement a annoncé la création de 14.000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires cet hiver dans toute la France. En Centre-Val de Loire, les besoins semblent globalement avoir été satisfaits.

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Le 27 juillet 2017, lors d’une visite à Orléans, Emmanuel Macron, fraîchement élu président de la République, avait promis que «d’ici la fin de l’année, [il] ne voulait plus personne dans la rue», dans un discours sur la crise migratoire.

Cette année, le chef de l’Etat a annoncé la création de 14.000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires à l’échelle nationale, dont 7000 pour l’Île-de-France.
Dans la région Centre-Val de Loire, Emmanuel Macron semble globalement avoir tenu sa promesse pour cet hiver. En Indre-et-Loire, le directeur départemental de la cohésion sociale et de la protection des populations, Xavier Gabillaut, l’affirme :

Le nombre de places d’hébergement d’urgence hivernales – structure permettant d’accueillir temporairement des personnes ou familles sans-abri ou mal-logées – a sensiblement augmenté cette année.


Une augmentation de 9% du parc d'hébergement d'urgence dans le Loiret

«Nous avons augmenté nos capacités d’hébergement. Le dispositif hivernal sera finalisé avec 45 places supplémentaires ouvertes le 18 novembre, dans deux locaux réquisitionnés (appartenant à la SCNF et au Centre hospitalier universitaire), en bon intelligence avec les structures qui jouent le jeu, explique-t-il. L’an dernier, en comptant les places d’hébergement d’urgence pérennes [c’est-à-dire ouvertes toute l’année, pas seulement durant la trêve hivernale, du 1er novembre au 31 mars, ndlr], nous étions à 610 places au maximum de nos capacités. Cette année, nous atteignons les 665 places. »

Dans le Loiret également, quelques places supplémentaires ont été ouvertes. Le parc d’hébergement d’urgence a augmenté de 9% par rapport à l’hiver 2018-2019, soit 30 places de plus, et de 20% par rapport à l’hiver 2017-2018. Au total, 599 places d’hébergement d’urgence sont disponibles, à Orléans, Montargis et Pithiviers. 
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Les personnes en demande d’hébergement dans le département sont orientées par le service intégré d’accueil et d’orientation 115 (SIAO), puis accueillies dans l’ancien hôtel Formule 1, à la Chapelle-Saint-Mesmin, géré par l’association la Rose des Vents, ainsi que dans les anciens locaux de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC), gérés par Imanis, une association de solidarité membre du réseau Abbé Pierre. Des places sont également mises à disposition par l’association interdépartementale pour le développement des actions en faveur des personnes handicapées et inadaptées (AIDAPHI). Pour Malika Guémache, directrice des urgences sociales d’Imanis et du SIAO-115,

Dans le Loiret, l’effort a été fait. Toutes les familles avec enfants, les femmes enceintes, isolées ou les personnes malades peuvent être accueillies.


Les hommes isolés passent sous les radars des associations

Mais le dispositif ne peut jamais être parfaitement calibré sur la demande. «C’est un exercice tendu. Le Loiret et Orléans ainsi que l’Indre-et-Loire et Tours, sont les plus touchés par le sans-abrisme, même si le Loir-et-Cher a connu un hiver compliqué l’an dernier, rappelle Xavier Gabillaut. A titre indicatif, à Tours, les trois premiers soirs de cette semaine, nous avons refusé 18, puis 20 et 22 personnes, détaille le directeur de la cohésion sociale d’Indre-et-Loire. Les premiers froids font revenir les familles mal hébergées dans le giron du 115. Naturellement en période de grand froid, on sait ouvrir un gymnase.»Si les personnes les plus vulnérables sont globalement toutes prises en charge, ce n’est pas le cas des hommes isolés. «Malheureusement, ils sont derniers dans la l’ordre de priorité», soupire Malika Guémache. La plupart de ces profils passent sous les radars des associations d’hébergement solidaires. «Un certain nombre de personnes cumulent des problématiques psychiques, sociales, judiciaires… Il faut développer "l’aller vers" pour ces publics enkystés», reprend Xavier Gabillaut.

Une seule solution pour aller à leur rencontre : les maraudes, qui ont lieu sept jours sur sept et déploient 40 à 50 bénévoles dans la petite couronne de Tours.
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