Le gouvernement souhaite une baisse du coût du permis de chasse national pour l'été 2019. La réforme concerne moins de 10 % des chasseurs, qui l'encouragent. Elle est dénoncée par les associations de protection des animaux.
"C'est une très bonne nouvelle pour tous les chasseurs de France, puisque l'accès est beaucoup plus simple et moins onéreux pour les chasseurs à faibles revenus", commence Alain Manchenin, président de la Fédération Départementale de la Chasse du Loiret. Les chasseurs se réjouissent de l'intérêt porté par le président de la république, Emmanuel Macron, à cette pratique rassemblant en France 1,2 millions de licenciés.Le gouvernement prévoit même d'inclure, dans la prochaine loi de finance, une modification du coût de permis de chasse national : d'environ 400 € par saison, celui-ci serait diminué de moitié. Le changement est presque symbolique : seules 100 000 personnes font le choix du permis de chasse national, qui permet de chasser dans plusieurs départements. Une grande majorité des pratiquants se contente d'un permis départemental, dont le prix - un peu plus de 100 € - est beaucoup plus accessible.
"L'urgence, c'est de protéger la nature, c'est pas de favoriser les flingues. Macron ce qu'il veut là dedans, c'est se donner une image de "ruralité". La chasse, ce n'est pas la ruralité. C'est une idée commune insufflée par le lobby de la chasse, mais les gens de la campagne sont ceux qui s'opposent à la chasse justement", rétorque Marc Miraud, de l'association pour la protection des animaux sauvages en Eure-et-Loir. Les défenseurs de la faune en Centre-Val-de-Loire s'offusquent eux d'un encouragement à la chasse, souvent perçue comme une atteinte à la biodiversité.
Reportage de Théophile Mbaka et Charles Krief, avec comme interlocuteurs :
- Alain Manchenin, président de la Fédération Départementale de la Chasse du Loiret
- Marc Giraud, porte-Parole de l'association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS)