Cher : 60 cervidés devront être abattus

La propriétaire de terres dans le sud du Cher sur lesquelles vit une harde de cerfs devra finalement procéder au prélèvement de soixante animaux, selon une ordonnance rendue ce mercredi. Elle contestait les prélèvements estimant que des passages auraient dû aménager pour les animaux.

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Soixante cervidés devront donc être abattus dans le sud du Cher, sur la propriété d'Epineuil-le-Fleuriel (18) de Madame Antoinette Kaak. Le juge des référés du tribunal administratif d'Orléans a rejeté, ce mercredi, la requête de la propriétaire qui contestait la demande préfectorale de prélevement de ces animaux. 

"C'est très décevant, a commenté mercredi soir M° Vincent Lazim, avocat de Mme Kaak. Les animaux vont pouvoir être tirés, aux abords de la propriété."

La propriétaire explique s'être pliée pendant des années aux plannings des prélévements ordonnés par la préfecture. Mais pour elle, l'arrêté de 2016 lui demandant de tuer 60 bêtes ne relève plus du simple "prélèvement".

Dans l'ordonnance du juge des référés, il est indiqué que Madame Kaak estime que l'arrêté préfectoral lui demandant de prélever 60 cervidés porte "une atteinte grave et manifestement illégale à la protection de l’environnement, plus particulièrement à l’équilibre agro-sylvo-cynégétique et la protection durable de la faune dès lors notamment que l’exécution du plan de chasse aura pour effet d’entraîner l’éradication des cervidés sur la parcelle boisée d’une superficie de 32 ha."

En d'autres termes, son avocat, M° Vincent Lazim, nous expliquait lundi que l'on était désormais "dans quelque chose qui n'a plus de sens (...), qui n'est plus la chasse avec l'équilibre agro-sylvo-cynégétique que prévoit la loi. On est dans l'éradication d'une population d'animaux."

De 35 à 115 animaux

La multiplication des animaux s'est accrue depuis qu'ils ne peuvent plus quitter la parcelle de la propriétaire. La construction de l'A71 leur interdit de reproduire les déplacements d'une parcelle forestière à une autre qu'ils effectuaient jusqu'alors. Le phénomène serait, selon M° Lazim, accentué par le choix de voisins de clôturer leurs terrains. De "35 unités observées en 2010", les cervidés seraient passés au nombre de 115 en novembre 2016.

La propriétaire des lieux demande depuis plusieurs années la mise aux normes ou la construction d'un passage à faune adapté à la migration des animaux.

Selon M° Lazim, la construction d'un passage à faune avait été promis en 2005 par le précédent préfet, en échange de l'execution des arrêtés préfectoraux de prélèvement d'animaux.

"Les dessins ont été faits mais le passage n'a jamais été réalisé, la préfète actuelle n'en veut pas. La parole n'est pas respectée", nous a précisé mercredi soir l'avocat de Mme Kaak.

"C'est plus simple j'imagine que de construire un passage sous l'autoroute en bonne et due forme pour les animaux", nous expliquait-il déjà, lundi.

La propriétaire réfléchit à la possibilité d'interjeter appel de la décision de justice auprès du Conseil d'Etat.
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