L'homme était accusé de viols sur plusieurs de ses patientes. Il avait également filmé plusieurs de ces agressions.
La Cour d'Assises du Cher a rendu ce vendredi son verdict dans l'affaire Dassas. Le gynécologue était accusé de "viols commis par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation de l’image d’une personne".
Trente-deux victimes sur 36 s'étaient constituées parties civiles. Mercredi 27 juin, l'avocat général avait requis contre Thierry Dassas 18 ans de réclusion criminelle, assorti d'une peine de sûreté de 9 ans. Il avait également demandé une interdiction d'exercer, et une interdiction de résider dans le Cher pendant sept ans.
Le jury l'a également reconnu coupable "d'atteinte à l'intimité de la vie privée par fixation de l'image d'une personne", pour s'être filmé en train de pratiquer ces actes, présentés comme des examens gynécologiques, sur neuf des 32 patientes.
La cour l'a en revanche acquitté des accusations de viols sur quatre autres patientes.
Ce vendredi 29 juin, la Cour a prononcé 10 ans de réclusion criminelle contre le Dr Dassas, qui exerçait à Argent-sur-Saudre (Sologne). La peine de sûreté a été réduite à cinq ans. L'interdiction de résider dans le Cher, elle, a pour sa part été portée à 10 ans.
Ni l'accusé, resté stoïque à l'annonce du verdict, ni son avocat n'ont souhaité faire de déclarations. Thierry Dassas a été incarcéré dès la fin de l'audience. Il dispose d'un délai de 10 jours pour faire appel.