Moratoire pour suspendre la construction de nouveaux centres commerciaux dans la périphérie et adhésion à une association qui veut faire du centre-ville la grande cause nationale 2018, Pascal Blanc (UDI) multiplie les actions à destination du centre-ville.
Le maire de Bourges, Pascal Blanc est décidé à attirer l'attention des personnalités politiques sur la désertification des centres-villes. L'élu UDI a annoncé en octobre vouloir déposer un moratoire pour suspendre le développement des centres commerciaux en périphérie.
États généraux du commerce de #Bourges. En tant que Maire, j'ai décidé de prendre un moratoire sur le dvlpt des ctres commerciaux de périph.
— Pascal Blanc (@PascalBlanc_) 2 octobre 2017
Il estime qu'il y a une «multiplication des zones commerciales en périphérie du territoire», auprès de nos confrères de Brut, avant de poursuivre, «si les habitants viennent plutôt sur la périphérie à proximité des commerces existants ça ne va faire que fragiliser encore les commerces du centre-ville qui restent».
Au même moment, la Ville de Bourges a officialisé son entrée dans le Réseau des Centres-Villes Durables et de l’Innovation de l'association Centre-ville en mouvement. L'organisation milite pour faire du centre-ville la grande cause nationale de 2018.
États généraux du commerce. #Bourges adhère à l'association " centre-ville en mouvement" @PatrickVignal 1/2
— Pascal Blanc (@PascalBlanc_) 2 octobre 2017
Unissons nos forces pour soutenir la demande adressée au Pdt de la Rep pour labelliser le CV comme "grande cause nationale 2018". 2/2
— Pascal Blanc (@PascalBlanc_) 2 octobre 2017
Des difficultés qui ne datent pas d'hier
Le 18 février 2015, le centre commercial Avaricum ouvrait dans le centre de Bourges avec le but de le redynamiser. Un objectif qui ne serait pas tout à fait atteint puisque deux ans plus tard, en juillet 2017, la mairie a envoyé un courrier à 700 commercants pour leur demander quels seraient les moyens d'améliorer l'attractivité des commerces du centre-ville.
La mairie estimait en juillet le taux de vacance commerciale à 11%. Selon l’échelle établie par la fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé, les villes atteignant une vacance comprise entre 7,5% et 10%, témoignent d’un «déficit durable de commercialité ». Il atteignait 10% au 1er janvier 2015 d'après la fédération.
Les difficultés auxquelles fait face le centre-ville se sont installées depuis plusieurs années. Mais le maire semble décidé à s'y attaquer. Sur les réseaux sociaux, à l'internaute qui note que son intention de moratoire intervient tard, il répond «Mieux vaut tard que jamais».
Mieux vaut tard que jamais
— Pascal Blanc (@PascalBlanc_) 2 octobre 2017