Dix ans après la fermeture de l’ancienne Maison de la Culture de Bourges, le nouveau lieu est enfin prêt après maints péripéties et rebondissements. Son inauguration, ce vendredi10 septembre était très attendue des amateurs de spectacle vivant et des Professionnels. On vous fait vivre l'événement.
L’édition de France 3 Centre-Val de Loire de 18h 40 à 19h20 est en grande partie consacrée à cet événement. Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture est officiellement présente pour l’inauguration. Et c’est Yann Galut, le maire de Bourges, réélu en 2020, à qui reviendra le privilège de marquer cet instant.
Côté France 3 c'est Flavien Texier qui rendra compte de ce moment très attendu des berrichons. Il nous détaille quelques temps forts de cette émission. D’abord la présence de Cathy Beauvallet, qui a suivi avec Dominique Delajot au stylo et au micro, les trois années de construction du bâtiment.
Des chroniques régulières et un livre pour reprendre toute l’aventure sont sortis de cette collaboration voulue par le Directeur de la Maison de la Culture. Elle est l’invitée de cette première tranche et nous parle de son travail et de ce qui l’a le plus marquée.
"Elle parlera certainement de cette journée, où elle et les ouvriers étaient plongés dans le noir, et de l’avancement de ce chantier en plein confinement" nous explique Flavien Texier. "Nous avons des reportages et l’intervention de Roselyne Bachelot" et dans la deuxième partie après "une session actualités du jour, nous revenons sur la présentation de l’intérieur de ce bâtiment, et en particulier de ces deux salles de spectacles".
Olivier Atlan le Directeur de la Maison parle de la programmation dans les murs (neufs) et des projets de la Scène Nationale qui peut désormais voir grand !
Un lieu adapté à recevoir toutes sortes de spectacles
Cet équipement flambant neuf est à la mesure de ce qu’en attendaient les professionnels et les spectateurs. Situé sur la Place Séraucourt, en plein centre-ville, il aura fallu 36 millions d’euros d’investissements, trois ans de travaux et d’innombrables années de batailles, rebondissements et combat judiciaire pour qu’il voit enfin le jour.
J’aimerais que cette maison soit à destination de toute la population et pas seulement d’un public fidèle et déjà convaincu.
Le lieu disposera de deux salles de spectacles, l’une pouvant recevoir 700 personnes, l’autre 200, une salle de cinéma, et deux restaurants. De quoi accueillir toutes sortes de spectacles, du cirque, de la danse, de la musique, du théâtre. Pendant tout son exil, qui a quand même duré plus de 10 ans, les spectateurs se retrouvaient dans divers équipements de la ville.
L’histoire de la MCB
Ouverte en 1963, la maison de la culture de Bourges est inaugurée par André Malraux, ministre des affaires culturelles, en 1964. Elle est installée depuis sa création, dans l’ancienne salle des fêtes de Séraucourt, construite au bout de la promenade du même nom, entre 1936 et 1938, par l’architecte Marcel Pinon. L’architecture extérieure du bâtiment de style Art Déco est rehaussée par les décors de la façade réalisés par l’artiste berrichon François Émile Popineau. Ils illustrent le thème de la musique et de la danse.
Cette façade sera classée monument historique en 1994, avec quelques autre éléments de l’ensemble. Sa labellisation en Maison de la Culture, établissements crées par André Malraux en 1961, dans un souci de démocratisation de la Culture lui permettra de mener à bien ces missions.
À partir de 1992, elle acquiert le label de Scène Nationale dont les activités doivent s’organiser autour de trois missions principales :
- La création
- La diffusion
- L’action culturelle
On compte aujourd’hui en France 76 scènes nationales, principalement dans des agglomérations moyennes de 50 000 à 200 000 habitants dont quatre en Région Centre-Val de Loire :
- Équinoxe à Châteauroux
- Le centre culture blésois (Halle aux grains)
- Le théâtre d’Orléans
- La Maison de la Culture à Bourges
- L’histoire mouvementée de la Maison de la Culture numéro 2
L’histoire de cette structure a basculé quand, devenue obsolète et plus adaptée aux nouveaux spectacles, il a fallu envisager de trouver une solution. En attendant, la programmation a été organisée dans d’autres salles en 2009 et des premières décisions ont été prises en faveur de la rénovation complète du bâtiment pour un coût estimé alors à 12, 7 millions d’euros. Un chiffre qui devient très vite irréaliste, des surcouts, qui divisent les financeurs, apparaissent.
En 2012, l’arrière du bâtiment est détruit, la façade restant protégée car classée. Mais six mois plus tard, les travaux sont interrompus en raison de la découverte de vestiges de thermes gallo-romains. Il faut procéder à des fouilles archéologiques.
Face à ses nouveaux surcouts et au retard prévu dans le chantier, la municipalité décide en juillet 2013, d’abandonner le site et de construire un nouveau bâtiment non loin de là sur la célèbre promenade Séraucourt. C’est une véritable levée de boucliers qui salue cette décision. Une Zone à défendre est créée, les recours juridiques se multiplient. Finalement 82 arbres nécessaires à cette implantation sont abattus et le site est terrassé en Octobre 2016.
Après une nouvelle campagne de fouilles les travaux débutent enfin en 2018. Retardés par la crise sanitaire, qui n’était pas prévue au programme, les travaux sont enfin finis trois ans plus tard. La nouvelle maison sera finalement inaugurée ce 10 septembre. Entretemps la facture est passée à 36 millions d’euros.