La Cour de cassation renvoie la plainte du réseau « Sortir du nucléaire » devant la Cour d’appel d’Orléans. L'association avait déposé plainte en 2017, après une série d'anomalies relevées par l'Agence de sûreté nucléaire à la centrale de Belleville-sur-Loire.
La date de l’audience n’est pas encore fixée. Mais déjà, le réseau "Sortir du nucléaire" se félicite de l’arrêt pris par la Cour de cassation le 4 mai. Le dossier va enfin pouvoir être instruit, quatre ans après le dépôt de plainte contre des infractions commises à la centrale de Belleville-sur-Loire (Cher).
"La plainte était frappée de nullité sur la forme, de façon systématique, sous prétexte que seule l’Agence de sûreté nucléaire (ASN) était autorisée à relever ces infractions. Nous allons maintenant pouvoir parler du fond" explique Catherine Fumé, membre de l’association Sortir du nucléaire Berry-Giennois-Puisaye, et riveraine de la centrale.
Le fond, ce sont les 47 infractions au code de l’environnement et aux règles de sécurité nucléaire relevées lors d’une inspection réalisée par l’ASN, en avril 2017. Six mois plus tard, l’Autorité plaçait la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire sous surveillance renforcée. "Le tableau d’ensemble montrait un laisser-aller qui fragilisait les installations", se rappelle Catherine Fumé. Manque d’entretien, rafistolage, le rapport de l’ASN évoquait encore l’existence de matières radioactives avec lesquelles les personnes travaillant sur site étaient susceptibles d’être en contact.
En tant que riverains, nous exigeons que la sécurité soit maximale.
Le réseau et l’association tirent la sonnette d’alarme après chaque visite de contrôle de Belleville-sur-Loire. La première plainte remonte à 2015. « En général, la centrale nucléaire se plie aux exigences de l’ASN pendant un certain temps, et puis ça commence à se dégrader à nouveau, petit à petit», remarque Catherine Fumé.